Les enfarinats

Collecté en 1996 par IOA Sur la Commune de Murols Voir sur la carte
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Introduction

Après la Révolution, le Consulat, mené par Napoléon (1800-1804), instaure le Concordat [signé avec le pape Pie VII] qui apaisera les relations entre l’Eglise et l’Etat jusqu’en 1905 (séparation de l’Eglise et de l’Etat).

Cette réorganisation du clergé concerne à la fois les réfractaires et les jureurs de 1790. Le pape demande aux réfractaires (qui tenaient leur charge de Rome avant 1790) de démissionner et aux jureurs d’intégrer la nouvelle règle : ils seront toujours nommés par le gouvernement mais avec l’accord de Rome.

Le problème, pour certains, est que clergé reste partiellement subordonné à l’Etat.

De plus, les évêchés sont redécoupés et le pape peut démettre les évêques.

Sur les 81 évêques réfractaires encore en vie en 1801, 38 refusèrent d’adresser leur démission au pape, dont celui de Rodez, Mgr de Colbert-Seignelay de Castlehill, réfugié en Angleterre, donnant ainsi naissance à la Petite Eglise (une quarantaine de groupes en France, 4 subsistent encore).

En Rouergue, le vicaire Bernard Souquières, bartassièr qui se cacha dans la vallée du Lot, créa une communauté à Notre-Dame-d’Aynès, Grand-Vabre, et de l’autre côté du Lot dans le Cantal, Cassaniouze, Vieillevie, Ladinhac, Saint-Projet, et plus loin dans le Cantal, Saint-Illide.

Les membres de ces communautés furent surnommés les enfarinats parce qu’ils gardaient les cheveux longs et poudrés à la mode de l’Ancien Régime. Ils se reconnaissaient eux-mêmes au travers de ce nom en se saluant au cri de : « Viva la farina ! »

Plus tard, ce terme, comme celui de ugonaud, deviendra synonyme de mécréant, de marginal.

En Rouergue, le cœur du pays des enfarinats est la région de Villecomtal, district de treize prêtres réfractaires en 1790 (Villecomtal, Saint-Félix, Fijaguet, Campuac, Mouret, Pruines, Sénepjac et Muret).

Les abbés Delhom (Sénepjac de Mouret) et Régis (Espeyroux de Muret) devinrent les chefs des enfarinats après le Concordat.

D’autres prêtres rouergats suivirent le mouvement, notamment en vallée d’Olt, à Conques et dans quelques îlots vers le Villefranchois (jusqu’en 1818), entre Montou et Laguépie, à Rodez (au faubourg de Saint-Cyrice) et en Viadène (Tesq de Montpeyroux et Touluch).

La Petite Église se maintint à Cassaniouze, dans le hameau de La Bécarie, jusqu’en 1911, année où l’évêque de Saint-Flour, Paul-Augustin Lecœur, reçut l’abjuration des derniers fidèles, dès lors réintégrés à l’Église romaine.

Ethnotexte

Transcription

Occitan
Français
« Los darrièrs enfarinats èran aquí, en fàcia, dins lo Cantau, a Cassanhosa. Èra en 1911 que l’evesque de Sent-Flor reüssiguèt a les tornar menar coma caliá. Daissavan butar la borra per l’esquina e pièi passavan de farina. O ai pro entendut dire, aquò. »

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