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Introduction

Dans ce témoignage, Antonin évoque le fameux Martin Cayla (1889-1951), originaire de Sansac de Marmiesse dans le Cantal, cabretaire renommé et fondateur de la plus grande boutique de musique de cette époque-là à Paris.

Vidéo

© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL

Antonin CHAMPAGNAC

né en 1913 au Cros de Ronesque (15), décédé en 2010.

Transcription

Occitan
Français
« Chas nautres, aquò aviá tombat, tot a fèt. I aviá bèlcòp de cabretaires de París que avián pas de trabalh e èran tornats al país. Ai cone(g)ut un nommat Iliard. Un autre : Bonal. Et puis,n'ai cone(g)ut enquèra maites. Mès n'aviam dejà dins lo país de bons, qu'èran pas partits, aquelses d'atí, èran demorats aicí.
A l'epòca, menavan dels èrts que se jògan enquèra. I avètz… A, cossí o apèlan ? I aviá de vièlhas valsas, quoi…La valse brune, qu'on appelle. Il y avait la… Sous les ponts de Paris. Il y en avait une autre : Sur le bord de la rivière. Et elles se jouent encore quelquefois.Lo turlututú dels pastres.
Aquò èra Cailar, le musicien Cayla,qu'aviá lançat aquò. L'ai vist en persona, mèma. Es estat vengut al Mur de Barrés. Oui.Un bocin de mostachon negre, atí. E contava pas que de blagas, pardí. Oui,alèra… Aprèssa, i aviá les autres que n'i aviá un de la familha Larossa d'a Cabana qu'apelavan, al ras del Mur, n'i aviá un qu'aviá jo(g)at a París. Un nommat… Aquò èra Augusta. Mès n'i aviá un aicí a la campanha que lo tocava l'acordeon ! Putain !
Alèra, jo(g)avan aquelses èrts.
Mès i aviá de cabretaires qu'èran demorats aicí, qu'èran pas jamai partits, que jo(g)avan très, très bien. »
Les Parisiens
« Chez nous, ça avait décliné, tout à fait. Il y avait beaucoup de joueurs de cabrette de Paris qui n’avaient pas de travail et qui étaient revenus au pays. J’ai connu un nommé Iliard. Un autre : Bonal. Et puis, j’en ai connu encore d’autres. Mais nous en avions déjà de bons dans le pays, qui n’étaient pas partis, ceux-là étaient restés ici.
À l’époque, ils importaient des airs qu’on joue encore. Il y avait... Ah, comment ça s’appelle ? Il y avait de vieilles valses, quoi... La valse brune, qu'on appelle. Il y avait la… Sous les ponts de Paris. Il y en avait une autre : Sur le bord de la rivière. Et elles se jouent encore quelquefois. Lo turlututú dels pastres.
C’était Cayla, le musicien Cayla, qui avait lancé ça. Je l’ai vu en personne, même. Il est venu à Mur de Barrez. Oui. Une petite moustache noire, là. Et il ne racontait que des blagues, bien sûr. Oui, alors... Ensuite, il y avait les autres, il y en avait un de la famille Larousse de Cabane comme on disait, à côté de Mur de Barrez, il y en avait un qui avait joué à Paris. Un nommé... C’était Auguste. Mais il y en avait un ici à la campagne qui le touchait l’accordéon ! Putain !
Alors, ils jouaient ces airs.
Mais il y avait des joueurs qui étaient restés ici, qui n’étaient jamais partis, qui jouaient très très bien. »

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