Lo pargue, la cabana del pastre e la ronha de las fedas

Collecté en 1997 Sur les Communes de Mostuéjouls, Sévérac-le-Château Voir sur la carte
J'apporte des précisions ou
je demande la traduction >

Introduction

L'élevage ovin se développa dans la seconde moitié du XIXe siècle. On construisit alors des bergeries indépendantes sur les causses que l’on appela jasses (jaças). Faute jasse, la nuit, on enfermait les bêtes dans des parcs (pargues) extérieurs. On déplaçait régulièrement ce parc pour amender (fumar) un maximum de terre.

La nuit, afin d’intervenir en cas de problème, notamment en cas d’attaque de loups, le berger (pastre) dormait près du parc, avec ses chiens, dans une cabane montée sur roues (cabana, cabaneta de pastre) que l’on déplaçait en même temps que le parc.

On disait que la simple vue d'un loup faisait perdre la voix aux bergers.

Pour soigner les bêtes de la gale (ronha), on suspendait un crapaud (grapald) vivant aux poutres de la bergerie.

Vidéo

© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL / Vidéo-club de Sévérac le Château

Augusta et Auguste COSTECALDE

née Monestier en 1909 à Mostuéjouls ; né en 1905 à Sévérac le Château.

Transcription

Occitan
Français
« Los pastres qu’èran pels camps gardavan las fedas pels causses e fasián amb un pargue. E, lo pargue, cada jorn, lo caliá cambiar. Vesètz, viravan lo pargue. Aquò èra de cledas que… Encastravan tot lo tropèl, las cledas. Pièi lo lendeman… Aquò èra pas que de cagarèlas, pièi lo lendeman. Alara cambiavan lo pargue.
Alara lo pastre demorava aquí. Caliá qu’i jaguèssa, ambe las fedas. Aviá una cabana montada sus de ròdas de carri e èra aquí dedins. S’alongava coma aquò. Aquò semblava una caissa de mòrt. Dormissiá aquí dedins. Los pastres qu’avián vist lo lop perdián la paraula.
– Metián de bèstias dins l’estable quand avián la gala, la ronha qu’apelavan. E quand…
– Aquò èra un grapald.
– Aquò èra de grapalds, oui.
E, quand lo grapald crebava, es que la ronha èra finida. Voilà, aquò èra un dicton, ieu crese, mès enfin, aquò se fasiá atal. Nautres, z’o avèm pas jamai fach, mès n’i a qu’o fasián. »
Le parc, la cabane du berger et la gale des brebis
« Les bergers qui étaient dans les champs gardaient les brebis dans les causses et ils utilisaient un parc. Et, le parc, chaque jour, il fallait le déplacer. Vous voyez, ils déplaçaient le parc. C'était des claies qui… Elles enfermaient tout le troupeau, les claies. Puis le lendemain… Ce n'était que des crottes, ensuite le lendemain. Alors ils déplaçaient le parc.
Alors le berger restait là. Il fallait qu'il y couche, avec les brebis. Il avait une cabane montée sur des roues de char et il était là-dedans. Il s'allongeait comme ça. Ça ressemblait à un cercueil. Il dormait là-dedans. Les bergers qui avaient vu le loup perdaient la parole.
– Ils mettaient des bêtes dans l'étable quand elles avaient la gale, la ronha comme ils disaient. Et quand…
– C'était un crapaud.
– C'était des crapauds, oui.
– Et, quand le crapaud crevait, c'était que la gale était finie. Voilà, c'était un dicton, moi je crois, mais enfin, ça se faisait ainsi. Nous, nous ne l'avons jamais fait, mais il y en a qui le faisaient. »

Localisation

Vous aimerez aussi...

En cours de chargement...