Céline Calvet, conteuse (contaira), devant micro, originaire de Raygade

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Introduction

Céline Calvet, conteuse (contaira), devant micro, originaire de Raygade

« Céline Calvet est née en 1898 à Paris (París) et a été élevée à Raygade (Raigada) de Montézic (Montasic) par sa grand-mère, Mme Pélissier née vers 1850 à Saint-Gervais (Sant-Girvasi).

“Je suis restée trois ans chez ma grand-mère et, à 3 ans, mes parents m’ont repris l’hiver. Et l’été, je revenais chez ma grand-mère.” (C. Cl.)

Jusqu’en 1906, date à laquelle ses parents vont reprendre une exploitation agricole, elle passe une partie de l’année à l’école à Paris (París) et retrouve ses grands-parents aux vacances. Elle va ainsi connaître deux mondes bien différents, où l’on n’utilise pas la même langue.

“Quand on arrivait, qu’on venait en vacances, le grand-père venait nous chercher avec le mulet à Saint-Amans. Et quand on arrivait au pont de Montézic, il nous disait toujours : “Allez les gosses ! Descendez et crachez le français dans le ruisseau, là. Maintenant, à partir d’ici, on ne parle que le patois, plus le français.” Et quand on repartait, c’était la même cérémonie : “Allez ! Redescendez et crachez le patois dans le ruisseau ; et maintenant ne parlez que français !” (C. Cl.)

En 1977, Céline se rappelait encore des contes qu’elle prenait plaisir à écouter dans son enfance auprès de sa grand-mère. Elle sut maintenir elle aussi cette tradition familiale de conteuse lorsque, plus tard, elle eut la garde d’enfants de Saint-Amans des Cots (Sant-Amans).

“Les contes, c’est la grand-mère qui nous les racontait à la veillée quand on était jeune, quand on avait soupé, qu’on se mettait à éplucher les châtaignes, ça faisait passer le temps. Ça, elle savait les raconter les histoires !” (C. Cl.)

Lorsque, dans les années 1970, j’entrepris mes recherches sur la littérature orale en Viadène (Viadena), très rares étaient les personnes à se souvenir de ce type de récits. Seuls ceux que Céline avaient eu en garde comme nourrice me parlèrent de ces histoires qu’elle savait si bien narrer. Il ne restait plus qu’à partir à sa recherche en espérant qu’elle aussi se souvienne.

C’est en 1977, dans le petit village de Tournay dans les Hautes-Pyrénées où elle s’était retirée, que je la rencontrais pour la première fois. Bien que très âgée, Céline conservait une mémoire exceptionnelle et un répertoire particulièrement riche. Il restait de ses veillées à Raygade (Raigada), un grand nombre de récits et légendes, et une douzaine de contes dont :

- trois contes d’animaux (Lo rainald e lo lop, Lo rainald e lo grelh, Lo cateta de La Massòuariá) ;

- deux contes facétieux (Quand mon paire nasquèt, Joan de la Luna) ;

- sept contes fantastiques et merveilleux (L’orra bèstia de la coeta verda, Los tres rosièrs, Josèp e las bèstias, Los tres enfants, Pichinet, Los dos aucelons, L’eritatge del paire).

Parmi ces contes, il en était un, La cateta de La Massòuariá, que Céline Calvet affectionnait particulièrement et qu’elle aimait à raconter, l’action se déroulant dans les environs de Montézic (Montasic) puisque il a pour décor une ferme qui existe encore de nos jours, La Massouarie (La Massòuariá), sur l’ancienne route de Saint-Gervais (Sant-Girvasi). » (Jean-Pierre Cassagnes, 2000)

Contaira, de Raigada de Montasic

Photo

Céline Calvet, conteuse (contaira), devant micro, originaire de Raygade
© CASSAGNES Jean-Pierre (Montézic)

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