Lo patoès

Collecté en 2000 par IOA Sur la Commune de Mayran Voir sur la carte
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Introduction

A l'école, les enfants étaient punis quand ils parlaient leur langue maternelle, l'occitan. On leur suspendait parfois un sabot autour du cou pour les humilier. L'autre méthode très efficace était celle du sinhal. Quand un enfant parlait en occitan, le maître lui donnait un objet en bois appelé sinhal. Celui qui détenait le sinhal en fin de journée était puni. Pour se débarrasser de cet objet, les écoliers devaient dénoncer l'un de leur camarade qui s'était exprimé dans la langue interdite.

Vidéo

© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL

Georgette et Roger BORIES

née Trémouilles en 1925 à La Coste de Mayran ; né en 1920 à La Bessarède de Mayran.

Transcription

Occitan
Français
« E ben èrem punits quand parlàvem patoès, quand entendián un mot de patoès.
Un jorn que sortiam en recreacion, ieu me vòle tornar virar per anar quèrre sai lo tricòt qu'aviái oblidat e la copina qu'èra ambe ieu me di(gu)èt :
“Mais qu'est-ce que tu vas quèrre ?”
E : “Qu'est-ce que tu vas quèrre ?” Per avure dich aquò agèt una conjugason o una analisa.
– Mès vos, quand sètz arribada a l'escòla, coneissiatz lo francés ?
– A non ! Juste quauques mots per çò que disián que los que sabiam lo francés aquò's que fariam medecin o quicòm coma aquò. Aquò èra pas per nautres, lo francés.
– Alara la mestressa montava en naut e disiá a son òme :
“Entends cette bande d'Auverngats !”
Que parlàvem patoès dins la cort o sus la plaça, puslèu, aviam pas de cort a l'escòla a l'epòca. »
Le patois
« Eh bien nous étions punis quand nous parlions patois, quand ils entendaient un mot de patois.
Un jour alors que nous sortions en récréation, moi je veux faire demi-tour pour aller chercher sûrement mon tricot que j’avais oublié et la copine qui était avec moi me dit :
“Mais qu’est-ce que tu vas quèrre ?”
Et : “Qu’est-ce que tu vas quèrre ?” Pour avoir dit ça, elle eut une conjugaison ou une analyse.
– Mais vous, quand vous êtes arrivée à l’école, vous connaissiez le français ?
– Ah non ! Juste quelques mots parce qu’ils nous disaient que ceux qui connaissaient le français feraient médecin ou quelque chose comme ça. Ce n’était pas pour nous, le français.
– Alors la maîtresse montait en haut et elle disait à son mari :
“Entends cette bande d’Auvergnats !”
Parce que nous parlions patois dans la cour ou sur la place, plutôt, nous n’avions pas de cour à l’école à l’époque. »

Localisation

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