Nadalet e messa de mièjanuèch

Collecté en 2000 par IOA Sur la Commune de Lédergues Voir sur la carte
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Introduction

Dans certaines paroisses on sonnait les calendes (sonar nadalet, sonar los trilhons, los trelhons) pour annoncer Noël (Nadal).

Pour Noël, on ne connaissait pas les traditions germaniques de Saint-Nicolas ou de l’arbre décoré. Tout au plus les enfants pouvaient-ils espérer une orange dans leur sabot. On mettait au feu la souche de Noël (la soca nadalenca) et, le jour de Noël, on mangeait le dindon (lo piòt) en famille.

La messe de minuit (messa de mièjanuèch) était très suivie.

Vidéo

© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL

Huguette et Paul CABAL

née Routhe en 1932 aux Vialettes de Lédergues ; né en 1929 à Milhas de Lédergues.

Transcription

Occitan
Français
« Quinze jorns dabans, sonavan nadalet.
– Nadalet.
– Sonavan las campanas.
– Ara n'i a fòrça que se sònan pas mai.
– S'es perdut.
– Oèi.
– Èrem contents d'anar a la messa de mièjanuèch.
– Ah oui !
– Ara exista pas mai.
– E i veniam a pè !
– E i veniam a pè per una còsta que davalàvem et allez ! En cantent de cantiques de Nadal. E èrem uroses ! A… oèi…
E après, abans de partir, quand mème, aviam metut la pantofla per veire se lo Père Noël passava, mès sabètz que èra pas coma duèi. Èrem pas gastats parelhament. Èrem contents quand i aviá un pichon esclopon, aquí, amb un Jèsus, qualques oranges e n'i aviá de rèsta perque… aquò mancava, las finanças.
– Dabans la messa, anàvem a la quina qu'existava pas que per Nadal.
Oui, tanben, i aviá la quina per passar lo temps jusca l'ora de la messa.
E après tornàvem partir a pè e anàvem revelhonar, la familha, mès pas coma fan duèi qu'es tot aquò luxuós.
– Manjàvem un plec de salsissa.
– L'anàvem copar a la pèrga, un plec de salsissa fumada, aquí, ambe qualquas gormandisas, quand mème, cal pas dire mès bòn… »
Carillon et messe de minuit
« Quinze jours avant, ils sonnaient le carillon.
– Le carillon.
– Ils sonnaient les cloches.
– Maintenant il y en a beaucoup qu’on ne sonne plus.
– Ça s’est perdu.
– Oui.
– Nous étions contents d’aller à la messe de minuit.
– Ah oui !
– Maintenant ça n’existe plus.
– Et nous y allions à pied !
– Et nous y allions à pied par une côte que nous descendions et allez ! En chantant des cantiques de Noël. Et nous étions heureux ! Ah... oui...
Et ensuite, avant de partir, quand même, nous avions mis la pantoufle pour voir si le Père Noël passait, mais vous savez que ce n’était pas comme aujourd’hui. Nous n’étions pas gâtés pareillement. Nous étions contents quand il y avait un petit sabot, là, avec un Jésus, quelques oranges et il y en avait de reste parce que... ça manquait, les finances.
– Avant la messe, nous allions au quine qui n’existait que pour Noël.
– Oui, aussi, il y avait le quine pour passer le temps jusqu’à l’heure de la messe.
Et ensuite nous repartions à pied et nous allions réveillonner, la famille, mais pas comme ils font aujourd’hui où tout est luxueux.
– Nous mangions un bout de saucisse.
– Nous allions la couper à la perche, un morceau de saucisse fumée, là, avec quelques gourmandises, quand même, il ne faut pas dire mais bon... »

Localisation

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