Las paurs
Collecté en 2000 par IOA Sur les Communes de Laval-Roquecezière, St-Sever-du-Moustier Voir sur la carte
Introduction
Les anciens se souvenaient des peurs (paurs) dont parlaient leurs grands-parents et que certains savaient entretenir.
Les trèvas sont des revenants qui se manifestaient de diverses manières afin de contraindre des héritiers à faire dire des messes pour le repos de l'âme d'un défunt. Cette croyance était très répandue jusqu'au début du XXe siècle. Pour les éloigner, on implanta des croix à la croisée des chemins et la tradition orale rapporte qu'on se mit à sonner l'angélus.
Vidéo
© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL
Augustine PRIVAT
née Palis en 1931 à Laval-Roquecezière.
Transcription
Occitan
Français
« Las paurs… Ieu cresi que, las trèvas, èra puslèu question de paurs. Autres còps, coma avián pas de fusilhs, avián pas res per se… Alara disián que i podiá avure de paurs. De paurs… A una espèça de puòg, apelavan aquò lo Puòg del Lac, i aviá una paur. Una paur èra una clartat, una clartat que vesián, que soi-disant avián vist, avián vist una paur. Un lum, apelavan aquò un lum autres còps, la lumière, èra un lum.
“An vist un fuòc, un lum à tel ou tel endrech.”
M'enfin se parlava de las paurs.
I aviá d'ostals que, dins la paroèssa, qu'òm i seriái pas anat la nuòch, òm auriá avut paur… Per de qué ? I auriá avut soi-disant de paurs, de carretas que se viravan, oui, de carretas que taulavan. Avián entendut de bruchs, de ferralhas… Es que lo monde se fasián d'illusions ? »
“An vist un fuòc, un lum à tel ou tel endrech.”
M'enfin se parlava de las paurs.
I aviá d'ostals que, dins la paroèssa, qu'òm i seriái pas anat la nuòch, òm auriá avut paur… Per de qué ? I auriá avut soi-disant de paurs, de carretas que se viravan, oui, de carretas que taulavan. Avián entendut de bruchs, de ferralhas… Es que lo monde se fasián d'illusions ? »
Les phénomènes étranges
« Les peurs… Moi je crois que, les revenants, c'était plutôt une question de phénomènes étranges. Autrefois, comme ils n'avaient pas de fusils, ils n'avaient rien pour se… Alors ils disaient qu'il pouvait y avoir des phénomènes étranges. Des phénomènes étranges… À une espèce de colline, ils appelaient ça le Puòg du Lac, il y avait une peur. Une peur, c'était une clarté, une clarté qu'ils voyaient, qu'ils avaient soi-disant vue, ils avaient vu un phénomène étrange. Une lumière, ils appelaient ça une lumière, autrefois.
“Ils ont vu un feu, une lumière à tel ou tel endroit.”
Mais enfin on parlait des peurs.
Il y avait des maisons, dans la paroisse, où on ne serait pas allé la nuit, on aurait eu peur… Pourquoi ? Il y aurait eu soi-disant des phénomènes étranges, des charrettes qui se retournaient, oui, des charrettes qui se renversaient. Ils avaient entendu des bruits, des ferrailles… Est-ce que les gens se faisaient des illusions ? »
« Les peurs… Moi je crois que, les revenants, c'était plutôt une question de phénomènes étranges. Autrefois, comme ils n'avaient pas de fusils, ils n'avaient rien pour se… Alors ils disaient qu'il pouvait y avoir des phénomènes étranges. Des phénomènes étranges… À une espèce de colline, ils appelaient ça le Puòg du Lac, il y avait une peur. Une peur, c'était une clarté, une clarté qu'ils voyaient, qu'ils avaient soi-disant vue, ils avaient vu un phénomène étrange. Une lumière, ils appelaient ça une lumière, autrefois.
“Ils ont vu un feu, une lumière à tel ou tel endroit.”
Mais enfin on parlait des peurs.
Il y avait des maisons, dans la paroisse, où on ne serait pas allé la nuit, on aurait eu peur… Pourquoi ? Il y aurait eu soi-disant des phénomènes étranges, des charrettes qui se retournaient, oui, des charrettes qui se renversaient. Ils avaient entendu des bruits, des ferrailles… Est-ce que les gens se faisaient des illusions ? »
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