Vòls tus te logar ?

Collecté en 2000 Sur les Communes de Laissac, Prades de Salars Voir sur la carte
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Introduction

Cette pastorèla met en scène un dialogue entre une jeune bergère et son futur patron.

Ces dialogues chantés entre une personne de rang élevé et une jeune femme de modeste extraction sont appelés pastorèlas. "Gentille pastourelle" est la plus répandue dans la région. Toutes révèlent la situation diglossique de l'occitan par rapport au français, mêlée à un conflit de classes. En fin de chanson, le riche personnage s'adresse à la jeune femme en français.

Il s'agit d'un genre populaire très ancien que l'on retrouve dans la lyrique des troubadours.

Vidéo

© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL

Fernand CHAUCHARD

né en 1931 à Prades de Salars.

Transcription

Occitan
Français
« “Vòls-tus te lo(g)ar gentilha pastoreleta ?
Vòls-tus te lo(g)ar, per mon tropèl gardar ?

– Oh oui Mossur, me logarai,
Vòstre tropèl ieu lo vos gardarai. (bis)

– Quant vòls ganhar gentilha pastoreleta ?
Quant vòls ganhar ? Ieu te donarai.

– Un loís d’aur, un damantal,
Aquò’s Mossur çò que ieu me cal. (bis)

– Qué te cal mai gentilha pastoreleta ?
Qué te cal mai ? Vai, o te donarai.

– Un cotilhon, un mocador,
Aquò’s Mossur çò que me far onor. (bis)

– Qué te cal mai gentilha pastoreleta ?
Qué te cal mai ? Vai, o te donarai.

– Un parelh d’esclòps e de solièrs,
Aquò’s Mossur çò que me cal als pès. (bis)

– Qué te cal mai gentilha pastoreleta ?
Qué te cal mai ? Vai, o te donarai.

– Un pastorèl, polit e fidèl,
Per m’adujar a gardar lo tropèl. (bis)

– Viens jeune Nanon, rentrons dans le bocage.
– Nani, Mossur, crente pas lo solelh ! (bis)

– Dis-moi, Nanon, le nom de ton village.
– Aprenètz-lo e pèissas lo sauretz ! (bis)

– Dis-moi, Nanon, qui t’a si bien apprise ?
– E vos, Mossur, end avetz estudiat ?

– J'ai étudié au château de mon père.
– E ieu, Mossur, en gardent los motons.”

L'ai entenduda pels anciens, toujours parelh. Totas aquelas que l'òm sap, aquò nos es estat transmetut pels anciens per çò que, a l'epòca, coma se parlava pas que lo patoès… Et voilà. »
Veux-tu te louer ?
« “Veux-tu te louer gentille petite bergère ?
Veux-tu te louer, pour mon troupeau garder ?

– Oh oui Monsieur, je me louerai,
Votre troupeau moi je vous le garderai. (bis)

– Combien veux-tu gagner gentille petite bergère ?
Combien veux-tu gagner ? Moi je te le donnerai.

– Un louis d'or, un tablier,
C'est Monsieur ce qu'il me faut. (bis)

– Que te faut-il de plus gentille petite bergère ?
Que te faut-il de plus ? Allez, je te le donnerai.

– Un jupon, un mouchoir,
C'est Monsieur ce qui me fait honneur. (bis)

– Que te faut-il de plus gentille petite bergère ?
Que te faut-il de plus ? Allez, je te le donnerai.

– Une paire de sabots et des souliers,
C'est Monsieur ce qu'il me faut aux pieds. (bis)

– Que te faut-il de plus gentille petite bergère ?
Que te faut-il de plus ? Allez, je te le donnerai.

– Un berger, beau et fidèle,
Pour m'aider à garder le troupeau. (bis)

– Viens jeune Nanon, rentrons dans le bocage.
– Non, Monsieur, je ne crains pas le soleil ! (bis)

– Dis-moi, Nanon, le nom de ton village.
– Apprenez-le et ensuite vous le saurez ! (bis)

– Dis-moi, Nanon, qui t’a si bien apprise ?
– Et vous, Monsieur, où avez-vous étudié ?

– J'ai étudié au château de mon père.
– Et moi, Monsieur, en gardant les moutons.”

Je l'ai entendue chanter par les anciens, toujours pareil. Toutes celles que l'on connaît, cela nous a été transmis par les anciens parce que, à l'époque, comme on ne parlait que le patois… Et voilà. »

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