Sonar la velhada
Introduction
Dans chaque paroisse, une personne s'occupait de la sonnerie des cloches : lo campanièr ou la campanièira si c'était une femme.
En plus des offices, le campanièr devait sonner l'angélus et remplir sa fonction en cas de décès dans la paroisse (glas et enterrement), ainsi que les jours de mariage et de baptême, et tenter d’éloigner les orages en sonnant les cloches. Dans certaines paroisses on sonnait également les calendes (la velhada, los trelhons) pour Noël.
Bénévole, il était rémunéré par des dons en nature lors d’une ou de plusieurs quêtes annuelles.
L'électrification des cloches, dans la seconde moitié du XXe siècle, mit fin à cette charge.
Vidéo
Raymonde AYFRE
née Costes en 1934 à Palmas.
Transcription
Occitan
Français
E, quand arribàvem a l'ostal, la mamà nos aviá fach un bon vin cald, preniam los vesins, i aviá de raujòlas… E pièi alara, après lo sopar, aquí, nos fasiá dançar. Èrem contents. Aquò durava jusca una ora del matin, de còps. »
« Les veilles de Noël, on sonnait. Aujourd'hui cela ne se fait plus tellement. Et alors le premier jour papa y allait tout seul, le second aussi, puis au trois ou quatrième jour, il prenait un voisin, puis des fois, les enfants, nous allions l'aider, à la fin. Le treizième jour, cela faisait long. Il fallait parfois plus d'une heure et vous savez que, là-haut, il y faisait froid, au clocher, tout était ouvert.
Et, quand nous arrivions à la maison, maman nous avait fait un bon vin chaud, nous prenions les voisins, il y avait des rissoles… Et puis alors, après le souper, là, il nous faisait danser. Nous étions contents. Cela durait jusqu'à une heure du matin, parfois. »