Introduction
Joseph raconte l'histoire d'un homme de Lagarrigue suivi par un loup alors qu'il allait veiller à Albès, chez sa future femme. Le loup l'accompagna également au retour.
On disait que les loups n'attaquaient pas mais qu'il ne fallait pas tomber.
Vidéo
© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL
Joseph DIJOLS
né en 1926 à La Garrigue de Laguiole.
Transcription
Occitan
Français
« Al vilatge, i aviá un jove que frequentava una filha del vilatge a costat qu'es a un quilomèstre e mièg o dos quilomèstres, amai se maridèron. L'anava veire la nuèch. Lo jorn, aviá son trabalh. Quand arribèt al riu, un lop se metèt darriès, lo seguiá e aquel jove èra pas tròp rasse(g)urat. Sabètz que fasiá atencion de pas tombar parce que, s'èra tombat, lo lop li saltava dessús. Arribèt a-z-Albeç, quand mèmes. A-z-Albeç, i vilhèt tres, quatre oras, cinc oras, ni sabe pas res. E, quand agèt pro vilhat, di(gu)èt :
“Ara me'n vau.”
Lor racontèt, que lo lop l'aviá segut. E lor di(gu)èt :
“Ara, quand mèmes, lo lop serà ben tornar partir.”
Pas de tot ! Lo lop l'esperava e lo tornèt acompanhar dusc'al vilatge. »
“Ara me'n vau.”
Lor racontèt, que lo lop l'aviá segut. E lor di(gu)èt :
“Ara, quand mèmes, lo lop serà ben tornar partir.”
Pas de tot ! Lo lop l'esperava e lo tornèt acompanhar dusc'al vilatge. »
Le loup et le fiancé
« Au village, il y avait un jeune qui fréquentait une fille du village d’à côté qui est à un kilomètre et demi ou deux kilomètres, ils se sont mariés d'ailleurs. Il allait la voir la nuit. Le jour, il avait son travail. Quand il est arrivé au ruisseau, un loup s’est mis à ses trousses, il le suivait et ce jeune n’était pas trop rassuré. Vous savez qu’il faisait attention de ne pas tomber parce que, s’il était tombé, le loup lui sautait dessus. Il est arrivé à Albès, quand même. À Albès, il a veillé trois, quatre heures, cinq heures, je n’en sais rien. Et, quand il a eu assez veillé, il a dit :
“Maintenant je m’en vais.”
Il leur a raconté que le loup l’avait suivi. Et il leur a dit :
“Maintenant, quand même, le loup sera bien reparti.”
Pas du tout ! Le loup l’attendait et il l’a raccompagné jusqu’au village. »
« Au village, il y avait un jeune qui fréquentait une fille du village d’à côté qui est à un kilomètre et demi ou deux kilomètres, ils se sont mariés d'ailleurs. Il allait la voir la nuit. Le jour, il avait son travail. Quand il est arrivé au ruisseau, un loup s’est mis à ses trousses, il le suivait et ce jeune n’était pas trop rassuré. Vous savez qu’il faisait attention de ne pas tomber parce que, s’il était tombé, le loup lui sautait dessus. Il est arrivé à Albès, quand même. À Albès, il a veillé trois, quatre heures, cinq heures, je n’en sais rien. Et, quand il a eu assez veillé, il a dit :
“Maintenant je m’en vais.”
Il leur a raconté que le loup l’avait suivi. Et il leur a dit :
“Maintenant, quand même, le loup sera bien reparti.”
Pas du tout ! Le loup l’attendait et il l’a raccompagné jusqu’au village. »
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