Lo barralon de vin
Introduction
Les trèvas ou trèves sont des revenants qui se manifestaient de diverses manières afin de contraindre les héritiers à faire dire des messes pour le repos de l'âme du défunt.
Cette croyance était très répandue jusqu'au début du XXe siècle.
Pour faire cesser ces phénomènes, on faisait appel au curé.
La tradition orale rapporte que les croix implantées dans les campagnes et la sonnerie de l'angélus chassaient les trèvas.
En Rouergue septentrional, la référence aux trèvas a quasiment disparu de la tradition orale, sans doute sous l’influence du positivisme de l’émigration parisienne. On trouve surtout des récits démystificateurs relatifs aux fausses trèvas.
L’histoire du tonnelet (barralon), sorte d’arroseur arrosé, est un récit d’expérience très répandu en Rouergue et, parfois, la fausse trèva ne survit pas à ses blessures.
Ethnotexte
Arnaud GINISTY
né en 1931 à Laguiole.
Transcription
Occitan
Français
“Ten, li vam far por ! Vam far la trève !”
E un se rescondèt darriès un aure. L’altre tornava montar ambe son barralon de vin. Agèt por, pardí ! Atapèt son barral e pof ! sul cap de la trève ! E la trève tombèt, pardí… Quand arribèt ambe les altres, amont, lor di(gu)èt qu’aviá vista la trève e que l’aviá bandada. Mès que les altres cambièron de mina… Per rigolar d’un inocent fasquèron tuar l’altre… »
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