Laitiers (lachaires, lachièrs), rue du Bac, à Paris (75007)

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Introduction

?, Lucien et Joséphine Franc (enfant), Andréa Volpelier, personnel.

Les premiers Rouergats de Paris étaient porteurs d'eau ou cireurs de parquets. Ils ont ensuite transporté le charbon avant de s'installer dans la restauration ou l'hôtellerie et de faire prospérer leur affaire.

On travaillait souvent à Paris pendant l’hiver et dans les burons (masucs) de mai à octobre.

Le trajet entre le pays et Paris se faisait souvent à pied, au moins entre l'Aveyron et Clermont. En chemin, on travaillait pour payer sa pension.

Jusqu’au milieu du XXe siècle, il y eut des nourrisseurs rouergats en plein cœur de Paris. Ils élevaient des vaches laitières avec le foin des parcs parisiens et livraient le lait dans les quartiers. Ils engraissaient également des porcs avec les eaux grasses des collectivités (prisons…).

Les porteurs d’eau qui le pouvaient achetaient la concession d’une fontaine. Pour monter l’eau dans les étages, ils se servaient d’une sorte de joug (corcha) utilisé par les hommes des burons pour porter des seaux de 10 à 15 litres.

Les employés des marchands de charbon (carbonièrs) étaient souvent des saisonniers qui passaient l’hiver à Paris et revenaient au pays pendant l’été pour travailler dans les burons ou pour faire les gros travaux des champs.

Le charbon, conditionné dans des sacs de 25 à 75 kg, était transporté soit avec une charrette à cheval portant 2 tonnes, soit avec un chariot à bras (carreton) supportant 500 kg.

Originaires des pays occitans du Massif central, les marchands de vins en gros qui approvisionnaient les débits de café-vin-charbon mirent en place une véritable filière de recrutement et de promotion de compatriotes dans les métiers de la limonade. On commençait caviste, puis on devenait garçon de café et, quand on avait fait ses preuves, un grossiste prêtait l’argent nécessaire à l’achat d’une petite affaire que l’on revendait bientôt pour en prendre une plus importante, et ainsi de suite jusqu’à posséder un hôtel.

Les enfants nés en région parisienne étaient envoyés au pays dès leur naissance pour y être élevés par leurs grands-parents ou mis en nourrice. Leur première langue était donc l'occitan.

En guise de cure, des Parisiens venaient passer un mois à Aubrac. Tous les jours, ils se rendaient dans un buron (masuc) pour y boire du petit-lait (gaspa, mèrgue). On les appelait les gaspejaires. Certains préféraient cependant consommer du caillé. Des cartes postales humoristiques les représentent bedonnants avant la cure et très amaigris après.

D’autres allaient à Entraygues sur Truyère faire une cure uvale (à base de raisin vert) pour se refaire une santé au pays.

París.

Photo

Laitiers (lachaires, lachièrs), rue du Bac, à Paris (75007)
© GINISTY Germaine (Laguiole)

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