Femme de Laguiole (Aveyron)

Sur la Commune de Laguiole Voir sur la carte
J'apporte des précisions ou
je demande la traduction >

Introduction

Femme de Laguiole (Aveyron)

Céline Bringuier-Delmas, dicha la Celinon

Lo vestit de las femnas

« Comme sous-vêtements, nos grands-mères portaient la chemise, les bas et le jupon. La culotte et le corset n’étaient revêtus que les jours de grand apparat et seules en possédaient les paysannes vraiment cossues. Les chemises étaient habituellement en toile de chanvre tissée dans le pays, mais on en fabriquait aussi avec une toile plus blanche et plus fine en lin dite de Grenoble. Les bas arrivaient au genou. Pour l’hiver ils étaient tricotés en gros fil de laine, pour l’été on employait un fil de laine plus fin ou le coton. Les jupons, appelés communément cotillons, allaient de la taille à hauteur de la cheville. Ils étaient en laine ou en indienne. L’hiver, par les grands froids, les femmes qui avaient à sortir mettaient deux jupons. »
La rauba
« En semaine, la robe comprenant le corsage et la jupe en une seule pièce, était le plus fréquemment en tissu de laine dite burata teint en l’une des trois couleurs usuelles : noir, bleu sombre ou vert olive. (…) Le corsage s’ouvrait et s’agrafait sur le milieu de la poitrine. Comme toutes les mères avaient alors l’habitude d’allaiter leurs enfants, au moins jusqu’à ce qu’ils atteignent l’âge de trois ans, cette disposition était très pratique. A la base du corsage, c’est-à-dire à la taille, un genre de boyau plein, en toile du pays ou en grosse indienne, était cousu, à l’intérieur, sous les plis. Il servait à retenir ceux-ci un peu relevés de façon à faire valoir la poitrine et donnait, en même temps, plus d’ampleur à la jupe.
La jupe de la semaine ne présentait aucun ornement particulier. Elle tombait jusque sur le cou-du-pied et se terminait par un pli ou repli, lo levet, plus ou moins large. »
Lo saile novial
« Nos aïeules paraissent avoir eu, au plus haut point, le culte du fichu. Celui-ci était très vaste. Il était tricoté en laine noire, ou formé d’un grand carré d’indienne.
Il y en avait de multiples couleurs, agrémentés de dessins, de fleurs, de ramages variés. Le fichu était plié en deux dans le sens de la diagonale. Dans le dos, la pointe descendait jusqu’à la hauteur des reins, tandis que, sur le devant, les deux becs, après avoir entouré le cou de leurs replis, se croisaient sur la poitrine et allaient se perdre sous le bavarèl ou la ceinture du tablier. Avec le temps, la pèlerine supplanta le fichu. Elle était communément en mérinos, teint en noir, parfois mais rarement en astrakan. »

Lo damantal
« Les femmes portaient toujours un tablier. Communément, il était en tissu de laine, teint ou non. Dans ce dernier cas, il comportait des raies blanches placées longitudinalement. Par la suite, l’indienne fut couramment employée. »
La boneta e lo capèl
« La semaine, surtout pour rester à la maison, la coiffure était très simple. Les femmes âgées portaient un simple bonnet d’indienne, plissé finement sur le pourtour, c’était la boneta. Mais les jeunes filles et les jeunes femmes n’allaient pas sans un chapeau, ordinairement en paille d’Italie et plus ou moins défraîchi. Les chapeaux de feutre, ou plus riches, étaient réservés pour le dimanche et les jours de fête. » (D'après Pierre Dijols, dans la Revue de la Solidarité aveyronnaise, 1953-1954)

Laguiòla

Photo

Femme de Laguiole (Aveyron)
© CRÉPIN Jacques (Bozouls), CAPOULADE Raymond (Soulages-Bonneval)

Localisation

Vous aimerez aussi...

En cours de chargement...