Troupeau de bovidés (vacada) devant éperon rocheux et château (castèl), à Valon

Introduction

Troupeau de bovidés (vacada) devant éperon rocheux et château (castèl), à Valon

« Valon ou Vallon (jadis Avalon) : château au-dessus de la vallée de la Truyère. En 1150, Astorg de Peyre en fait hommage à Raymond- Béranger III, comte de Barcelone. Un siècle plus tard, Philippe et Etienne de Valon en rendent hommage à Henri de Rodez, vicomte de Carlat, chacun pour sa part. Brenguier de Lagleiole (Laguiole ?) et S. Pistors étaient aussi coseigneurs. Le château relevait alors en fief de Pierrefort et en arrière-fief de la vicomté de Carlat. La seigneurie passa, semble-t-il au milieu du XIVe siècle, à la famille Rolland, qui racheta les parts de deux coseigneurs. Vers 1380-1387, les routiers, conduits par Aymerigot Marchés occupèrent la place. La famille Rolland s’éteignit au XVIe siècle. La seigneurie fut vendue en 1573 à Jean de Dienne, en 1589 à Louis de Fontanges d’Auberoque, puis vers 1745 à Jérome de Verdier (de Mandilhac), trésorier de France en la généralité de Montauban. L’église, dédiée à saint Blaise, dépendait de l’abbaye de Conques et appartenait, sous l’Ancien Régime, au district de Pons. » (Jean Delmas, 1996)

« Le château de Valon offre le plan type du château féodal de nos régions. On y accède après avoir franchi une première porte, celle de la basse-cour, qui abritait les écuries et granges encore visibles en 1860. De celle-ci, l’on pénètre dans le château par une porte charretière flanquée de deux tours carrées en faibles saillies. Celle de droite abrite au rez-de-chaussée la chapelle éclairée par une belle fenêtre à meneau. L’organisation spatiale à l’intérieur de l’étroite cour a réservé les communs pour la partie gauche et les logis desservis par une large vis pour la partie droite, dominant le village et le chemin d’accès. Tout à l’extrémité le donjon carré, intact avec ses mâchicoulis et échauguettes, a été élevé vers 1347 par Aymeric de Rolland. Rare donjon du XIVe siècle qui a la particularité d’être accessible au rez-de- chaussée habitable surmonté de deux chambres également voûtées en croisées d’ogives. Un mur entoure celui-ci sur toutes ses faces, avec une cuisine logée dans un appentis au sud. Malgré d’importantes mutilations au XIXe siècle, le château de Valon constitue un édifice remarquablement lisible et unique dans le Nord-Aveyron. (Jacques Miquel, 1996)

Lo castèl d'a Valon, a Lacrotz de Barrés