L'AVEYRON PITTORESQUE 67. Lacalm - L'Eglise

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Introduction

L'AVEYRON PITTORESQUE 67. Lacalm - L'Eglise

« Le bourg de Lacalm est un des plus anciens du pays. Son nom qui est commun à plusieurs autres villages du Rouergue, dérive d’un vieux mot celtique, qui signifie Haute-plaine. Le mot françois Calme, dont on prétend que Lacalm tire sa dénomination, à cause, dit-on, de la douceur de ses habitans, et de leur amour pour le bon ordre, ne peut pas être la véritable étymologie du nom de ce bourg, puisqu’il étoit ainsi nommé, plusieurs siècles avant que la langue françoise fût en usage. » (Extrait de Mémoires pour servir à l’histoire du Rouergue, de Pierre Bosc, 1797)

« Les habitants de ce bourg sont calmes, doux et amis du bon ordre, selon quelques personnes, qui n’hésitent pas à trouver dans la première de ces qualités l’étymologie du nom de Lacalm. Bosc fait bon marché de cette dérivation que rien ne justifie. Je la rejette de grand cœur après lui ; adoptant bien plutôt cette autre du même historien qui nous dit “que ce nom de Lacalm, commun à plusieurs villages du Rouergue, dérive d’un vieux mot celtique qui signifie haute-plaine.” Mes recherches à ce propos m’ont permis de constater que le mot Calm était autrefois très usité sur ces hauteurs pour désigner des propriétés d’une certaine nature. On le trouve dans une foule d’actes des 15e, 16e et 17e siècles reçus à Mur-de-Barrez ou dans les environs : “Quandam Calmen confrontatur cum quadam Calm vocata de sanha redonda - Cujusdam affarii vocati la Calm de Vech. - Confrontant avec la montagne, Affar et Calm dudit acheteur, etc.” » (Extrait de Lettres à mes neveux sur l’histoire de l’arrondissement d’Espalion, de Henri Affre, 1858)

« Comme celle de Chaniès, la paroisse de Lacalm appartint d’abord au diocèse de Clermont et à la province d’Auvergne, puis au diocèse de Saint-Flour. Elle fut rattachée après le Concordat au diocèse de Rodez. Cette situation marginale explique certains particularismes et justifia en l’an II la constitution d’un canton dont Lacalm était le chef-lieu et qui comprenait aussi : Alpuech, La Terrisse et Vitrac. Sur le plan ecclésiastique, l’abbé de Conques y percevait des droits. L’église Sainte-Foi est en partie romane (XIIe s.) avec voûte en berceau et piliers à chapiteaux sculptés ornés de feuillages, d’anges à phylactères et de guerriers. Elle a été remaniée aux XVe, XVIIIe et XIXe siècles. Vierge à l’Enfant (XVe s. ?). Au civil, les seigneurs de Canilhac y avaient des droits. Ils les cédèrent au XIIIe s. aux comtes de Rodez qui y avaient château et seigneurie. C’est ce qui explique le rattachement ultérieur de Lacalm au département de l’Aveyron. Louis VIII passant en 1226 confirma les privilèges des habitants. Vers 1350, les droits seigneuriaux passèrent à Guillemet de Solages, seigneur de Tholet, puis aux Cocural, enfin à la famille de La Vayssière. Les Anglais s’emparèrent de Lacalm en 1353. Les habitants obtinrent du comte la permission de construire une tour-refuge en 1383. Passage de la vieille route d’Espalion, Laguiole à Saint-Flour. Croix de 1649 sur le foirail en haut du village. Patrie de Jean Alazard, professeur à l’Institut français de Florence, puis doyen de la Faculté des Lettres d’Alger, créateur du musée des Beaux-Arts d’Alger († oct. 1960). » (Jean Delmas, 1998)

Lacalm

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L'AVEYRON PITTORESQUE 67. Lacalm - L'Eglise
© Archives départementales de l'Aveyron (Rodez)

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