Les vedèls a la montanha
Introduction
Selon un calendrier immuable, les troupeaux de bovins (vacadas) montaient sur l'Aubrac pour la Saint-Urbain, le 25 mai, et redescendaient le 13 octobre pour la Saint-Géraud (Sant-Guirald).
Les pâturages d'estive sont appelés montanhas.
Pour la transhumance, les petits propriétaires regroupaient leurs troupeaux. Les vaches étaient ornées d'un collier avec une esquila ou une clapa.
On fabriquait alors la fourme (forma) d'Aubrac dans les burons (masucs).
Dans les temps anciens, les vaches étaient placées à l’estive chez les propriétaires des montanhas en échange de quelques kilos de fourme.
La traite avait lieu deux fois par jour au parc (pargue) qui servait à séparer les vaches des veaux. On déplaçait le parc pour amender (fumar) un maximum de terre. L'espace amendé était appelé fumada ou pargada. Le parc était composé de claies (cledas) ramées (ramadas) et de claies nues. En général, il avait trois compartiments : un megièr et deux cornièrs.
Pour inciter la vache à donner son lait, le vedelièr amairava (de maire : mère). Après avoir amorcé la traite avec le veau, il attachait ce dernier à la patte antérieure de sa mère avec une corde en crin appelée cambilha. Cette opération s'appelait cambilhar (de camba : jambe). Petit à petit on laissait de moins en moins de lait au veau.
Ethnotexte
André VALADIER
né en 1933 à La Terrisse.
Transcription
Occitan
Français
Crese que, jusca Sent-Joan, lor laissavan una tetina. Lo 25 de mai, començavan de lor enlevar tres tetinas, còp sec. A Sent-Joan, la darnièira tetina passava dins la gèrla, anava pas pus al vedèl.
Urosament, la vaca amairada gardava totjorn un pauc de lach pel vedèl.
E les vedèls avián drech a un pauc de fen e d’èrba. »
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