Vue aérienne du quartier de l'église (glèisa), vers 2006

Collecté en 2010 Sur la Commune de La Salvetat-Peyralès Voir sur la carte
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Introduction

Vue aérienne du quartier de l'église (glèisa)

Même si elles n’en portent pas encore le nom, les premières sauvetés (salvetats) apparaissent dès le XIe siècle, mais c’est surtout au XIIe siècle qu’elles vont se multiplier, à l’initiative des abbayes (abadiás) et des ordres militaires qui ont substitué aux “trêves de Dieu” sporadiques une “paix de Dieu” permanente.
Elles ont été précédées par des “sacrarias”, villages ecclésiaux placés sous la protection de l’Eglise qui impose peu à peu, tout au long du XIe siècle, la trêve de Dieu puis la paix de Dieu aux turbulents seigneurs.
Ce sont des unités urbaines implantées sur un espace délimité par des croix et placées sous la protection de l’Eglise. En général, des monastères sont à l’origine de ces fondations dont la création et les modalités d’administration sont déterminées par une “convenentiae” (convenença).

« La Salvetat, bastide d'origine inconnue, est déjà signalée en 1253. On ne sait rien de son fondateur et de ses avantages. La communauté jouissait d'une administration municipale représentée par les jurats (cités en 1371), sortes de consuls.
La présence du chapitre de la cathédrale de Rodez est attestée dès le XIIIe siècle. Celui-ci avait le prieuré et la seigneurie de la ville. Au début du XIVe siècle, un paréage (justice) fut établi, par moitié, entre lui et le roi. C'est ce qui découle d'un acte du 12 juin 1310 au sujet des limites de la juridiction de La Salvetat. Avant cette date, Najac et Sauveterre se disputaient la juridiction.
L'église dédiée à l'Exaltation de la Sainte-Croix conservait, selon les textes anciens, « une épine de la couronne du Sauveur ». Elle était romane à l'origine (des restes étaient encore visibles au siècle dernier). En 1406, elle fut fortifiée par une tour de cinq étages élevée sur le chevet. Elle devait donc être du type de Sainte-Radegonde, d'Inières, d'Anglars-de-Bedène ou de Boussac. En 1570 encore, il était prévu des machicoulis sur tout son pourtour. L'église a été démolie à la fin du siècle dernier.
La ville elle-même fut fortifiée (fortalicium), mais un peu plus tard, semble-t-il. C'était chose faite en 1435. A cette date, toutes les maisons hors les murs, sauf une, avaient été rasées pour dégager les abords. Il fut décidé qu'on ne pourrait construire de granges et d'étables à moins de 200 pas et à moins de vingt pas l'une de l'autre.
En 1505, Astorg de Glandières, chanoine de la cathédrale de Rodez, prieur de Tayrac et curé de La Salvetat, fit construire dans l'église une chapelle du Saint-Sépulcre, dans lequel était représentée une mise au tombeau en relief, du type de celle de la cathédrale et en plâtre. Cette œuvre a disparu. » (Jean Delmas, 1994)

La Salvetat de Peiralés, vèrs 2006

Toponymes ayant un rapport avec salvetat (latin) : La Salvetat (comunas de Durenca, La Cobertoirada, Laval Ròcacesièira), La Salvetat d’Escarts / dels Carts, La Salvetat de Peiralés...

Photo

Vue aérienne du quartier de l'église (glèisa), vers 2006
© Amic et Segal BEDEL - Institut occitan de l'Aveyron (Villefranche-de-Rouergue)

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