Las fachilhièiras e lo tuson de Sent-Joan
Introduction
Les fachilhièiras sont des fées appelées fadas, mesinièiras, mascas ou fadarèlas en d’autres lieux du Rouergue. Elles dansaient au clair de lune ou faisaient leur lessive avec un battoir en or.
Les trèvas sont quant à elles des revenants qui se manifestaient de diverses manières afin de contraindre des héritiers à faire dire des messes pour le repos de l'âme d'un défunt.
Il y avait aussi des sorcières (sorcièiras) qui pouvaient vous jeter un mauvais sort.
Pour se protéger du mauvais sort, il existait plusieurs techniques. Notre informateur nous parle d'un charbon (tuson) du feu de la Saint-Jean que l'on déposait dans le tas de fumier (fomarièr) afin d'épargner les récoltes futures, le feu de la Saint-Jean ayant préalablement été béni par le curé.
Vidéo
Henri (Paul) TRANIER
né en 1914 au Vignal de La Salvetat.
Transcription
Occitan
Français
Per Sent-Joan, alucavan lo fuòc de Sent-Joan e, per parar lo còp, que las fachilhièiras vos ensorcelèsson pas, anàvetz enterrar lo tuson dins lo fems. Autrament lo fems, al lòc d'èsser una fumura agricòla, las fachilhièiras l'ensorcelavan, aquò èra un poison.
Apr'aquí… Fasián de causas…
Las sorcièiras… A un airal aquò's las sorcièiras, aicí aquò èra las fachilhièiras. »
« Les fées, c’était des revenants pour faire peur aux gosses, à tout... Il ne fallait pas...
Pour la Saint-Jean, ils allumaient le feu de la Saint-Jean et, pour parer le coup, pour que les fées ne vous ensorcellent pas, vous alliez enterrer le tison dans le fumier. Autrement le fumier, au lieu d’être une fumure agricole, les fées l’ensorcelaient, c’était un poison.
Par là... Elles faisaient des choses...
Les sorcières... À un endroit ce sont les sorcièiras, ici ce sont les fachilhièiras. »