Ma mairastre, pica-pastre…

Collecté en 2000 Sur les Communes de La Rouquette, Vailhourles Voir sur la carte
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Introduction

Ce conte, que Lauréa tient de sa maman, fait le récit d'un infanticide.

Il figure dans “Contes” de Jean Boudou (1920-1975), sous le titre “L'aucèl gris”.

Il est classé AT 720 dans la classification internationale des contes en contes-types d'Aarne-Thompson (Ma mère m'a tué, mon père m'a mangé).

Vidéo

© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL

Lauréa ROSSIGNOL

née Roques en 1922 à Font-Rosal de La Rouquette.

Transcription

Occitan
Français
« Èra un drollon que èra pas, pardí… Èra plan jove.
Sa mairastra profitèt que lo papà, son òme cal dire, èra a l'arada, que laurava, tuèt son dròlle e lo li fa(gu)èt portar per manjar a mègjorn a sa sorreta.
E quand agèt pro manjat, aviá reünit totes aquelses òsses ensemble e vegèron un aucelon que dintrava dins un aure e que se metèt a cantar.
E cantava :
“La mairastra, pica-pastre,
M’a tuat e m’a fach bolhir
Dins un topin,
E ma sorreta, pecaireta,
M’a portat darrèr l’esteveta,
E, pecaire, mon paire,
M’a manjat darrèr la coeta de l’araire.” »
Ma marâtre, pique-pâtre…
« C'était un petit garçon qui n'était pas, bien sûr… Il était très jeune.
Sa marâtre profita que le papa, il faut dire son mari, était aux labours, qu'il labourait, elle tua son petit garçon et elle le lui fit porter à manger à midi par sa petite sœur.
Et quand il eut assez mangé, il avait réuni tous ces os ensemble et ils virent un petit oiseau qui entrait dans un arbre et qui se mit à chanter.
Et il chantait :
“La marâtre, pique-pâtre,
M'a tué et m'a fait bouillir
Dans un pot,
Et ma petite sœur, la pauvre,
M'a apporté derrière le petit mancheron,
Et, pauvre, mon père,
M'a mangé derrière le manche de l'araire.” »

Localisation

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