Los missonièrs

Collecté en 2000 Sur les Communes de La Rouquette, Vailhourles Voir sur la carte
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Introduction

Les grosses exploitations embauchaient des équipes (còlas) de moissonneurs dont le responsable était appelé colièr.

Les còlas se déplaçaient vers le nord, à mesure que les céréales mûrissaient.

Les moissons mécanisées ont succédé aux moissons avec la fauç ou le volam autour de la Première Guerre mondiale.

Il y avait des foires à la loue (lògas) spécialisées pour l’embauche des còlas de faucheurs (dalhaires) ou de moissonneurs (missonièrs, segaires).

Vidéo

© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL

MAURY GILBERT ET ROSSIGNOL LAURÉA

né en 1920 à Vailhourles ; née Roques en 1922 à Font-Rosal de La Rouquette.

Transcription

Occitan
Français
« Ieu, mon pairin, quand èra a la bòria de La Telheta, escodián dos jorns. Avián dotze o tretze missonièrs que copavan tot a la fauç. A la bòria de La Telheta, i aviá quatre-vint dòtz-a-nòu ectaras, comprenètz…
Alèra missonavan a la fauç. Prenián… S'èran dotze, avián quinze fauces. Alèra i aviá totjorn de fauces. Alèra asu(g)avan, òp, e partián. Sans arrèst ! Quand avián copat lo daquòs, anavan quèrre una fauç e aquò marchava quand mème. Las còlas arrestavan pas. Arrestavan pas. Voilà.
E lo patron passava davant, non pas lo vòstre mès lo miu. Passava davant e caliá… La còla seguiá. Perque se elses passavan pas davant, los autres avançavan pas tròp, comprenètz… Voilà.
El n'aviá planses, planses de Caussada, que montavan, perque a Caussada avián finit pus lèu que nautres aicí. Alèra montavan, quatre o cinc, cinc o sièis, sabián end anavan. Mès se li'n mancava dos o tres, anava a la lòga e ne lo(g)ava coma li ne caliá. Mès èran totjorn dètz, dotze, en còla, que.
E missonavan jusca mègjorn e, après-mègjorn, estacavan. Mès sus plaça, manjavan sus plaça.
– N'i aviá a un endrech, me soveni pas end èra, que disián qu'anavan pas a l'ombra solament, per manjar, manjavan sus plaça… »
Les moissonneurs
« Moi, mon grand-père, quand il était à la ferme de La Teillette, ils battaient deux jours. Ils avaient douze ou treize moissonneurs qui coupaient tout à la faux. À la ferme de La Teillette, il y avait 99 hectares, vous comprenez…
Alors ils moissonnaient à la faux. Ils prenaient… S'ils étaient douze, ils avaient quinze faux. Alors il y avait toujours des faux. Alors ils aiguisaient, hop, et ils partaient. Sans arrêt ! Quand ils avaient coupé le truc, ils allaient chercher une faux et ça marchait quand même. Les équipes n'arrêtaient pas. Ils ne s'arrêtaient pas. Voilà.
Et le patron passait devant, pas le vôtre mais le mien. Il passait devant et il fallait… L'équipe suivait. Parce que si eux ne passaient pas devant, les autres n'avançaient pas trop, vous comprenez… Voilà.
Lui, il en avait plein, plein de Caussade, qui montaient, parce qu'à Caussade ils avaient fini plus tôt que nous ici. Alors ils montaient, quatre ou cinq, cinq ou six, ils savaient où ils allaient. Mais, s'il lui en manquait deux ou trois, il allait à la foire à la loue et il en louait autant qu'il lui en fallait. Mais ils étaient toujours dix, douze, en équipe, quoi.
E ils moissonnaient jusqu'à midi et, l'après-midi, ils liaient. Mais sur place, ils mangeaient sur place.
– Il y en avait à un endroit, je ne me souviens pas où maintenant, qui disaient qu'ils n'allaient pas seulement à l'ombre pour manger, ils mangeaient sur place… »

Localisation

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