La bonbonièra
Introduction
Le père de Lauréa avait été gazé à la Guerre de 14-18. Il mourut en 1924.
Vidéo
© Amic BEDEL - Tous droits réservés Institut occitan de l'Aveyron
Lauréa ROSSIGNOL
née Roques en 1922 à Font-Rosal de La Rouquette.
Transcription
Occitan
Français
« Lo meu papà, sabi que abans de s'alièchar, coma aquò, me gardava pel sòl a costat dels palhièrs. E… Aquò's que ieu, a dòtz-a-uèch meses, n'i aviá un briu que trotavi ! Corriái a onze meses. E alèra li escapavi e el marchava pas pro viste per m'atrapar. Aviá totjorn una bonbonièra que l'ai gardada jusca als darrièrs temps, cal dire. Una bonbonièra. E alèra preniá aquela bonbonièra a la pòcha, la brandissiá e ieu tornavi. El ne profitava per m'atrapar la man e me tornava gardar, aquí, sai pas quant de temps, a costat d'el. La matinada se passava aital e, d'aquel temps, los autres èran pel camp d'a Font-Rosal que missonavan. »
La bonbonnière
« Mon papa, je sais qu'avant qu'il ne s'alite, comme ça, il me gardait dans l'aire à battre à côté des granges. Et… C'est que moi, à 18 mois, il y avait un moment que je trottais ! Je courais à 11 mois. Et alors je lui échappais et lui ne marchait pas assez vite pour m'attraper. Il avait toujours une bonbonnière que j'ai gardée jusqu'à ces derniers temps, il faut dire. Une bonbonnière. Et alors il prenait cette bonbonnière à la poche, il la secouait et moi je revenais. Lui, il en profitait pour m'attraper la main et il me gardait à nouveau, là, je ne sais combien de temps, à côté de lui. La matinée se passait ainsi et, pendant ce temps, les autres étaient au champ de Font-Rouzal à moissonner. »
« Mon papa, je sais qu'avant qu'il ne s'alite, comme ça, il me gardait dans l'aire à battre à côté des granges. Et… C'est que moi, à 18 mois, il y avait un moment que je trottais ! Je courais à 11 mois. Et alors je lui échappais et lui ne marchait pas assez vite pour m'attraper. Il avait toujours une bonbonnière que j'ai gardée jusqu'à ces derniers temps, il faut dire. Une bonbonnière. Et alors il prenait cette bonbonnière à la poche, il la secouait et moi je revenais. Lui, il en profitait pour m'attraper la main et il me gardait à nouveau, là, je ne sais combien de temps, à côté de lui. La matinée se passait ainsi et, pendant ce temps, les autres étaient au champ de Font-Rouzal à moissonner. »
Localisation
Vous aimerez aussi...
En cours de chargement...