Lo cambe
Introduction
Le linge était en général produit sur place avec la laine des brebis (lana de las fedas) ou avec des fibres végétales : le chanvre (cambi, cambe) et le lin. On réservait à la culture du chanvre une parcelle de bonne terre appelée canabièira, canibièira ou canabal. Ces terres, fines et faciles à travailler, étaient souvent à proximité de l’eau. Elles sont généralement devenues des jardins potagers.
On broyait les végétaux avec des bargas appelées aussi bergadoiras ou bargadoiras. Ensuite, on les peignait avec un grand peigne en bois hérissé de piques (la penche de cardaire).
Le travail du chanvre, bien représenté au Musée du Ségala à Pradinas, comportait, après la culture et la récolte, le rouissage, le séchage, le broyage, le cardage, la filature et le tissage.
On filait à la quenouille (conolha) et au fuseau (fuse) ou au rouet (torn). Afin de produire de la salive pour humecter le fil, les fileuses (fialairas) suçaient une châtaigne séchée (rufet, auriòl) ou un noyau de prune (clòsc de pruna).
Il y avait des ateliers de tisserands (teissedres, teisseires, teissièrs) dans presque tous les villages.
Les draps (lençòls) en chanvre étaient rêches et il existait des moulins à foulon (molins paraires, molins combaires) pour parer les pièces de tissus. Avec l'arrivée de la mécanisation, les filatures (filaturas, mecanicas) remplacèrent les ateliers de tisserands.
Ethnotexte
REGOURD LÉONIE, TROUCHE AGNÈS ET MOULY GERMAINE
née Mouly en 1914 à Miquels de Rieupeyroux ; née Segonds en 1916 à La Capelle-Bleys ; née Puech en 1936 à Montloubet de La Capelle-Bleys.
Transcription
Occitan
Français
Un còp, de joves maridats avián gardat una camià de tela nòva e s’entemenèron…
Aquela memè, me carravi de la veire passar. Partissiá ambe d’estopas al cap de la conolha per anar gardar e totjorn escupissiá. »
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