Aprene lo francés

Collecté en 1999 Sur les Communes de La Capelle-Bleys, Rieupeyroux Voir sur la carte
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Introduction

Extrait de la préface du livre al canton de Rieupeyroux.

Les enfants nés au début du XXe siècle arrivaient souvent à l'école parfaitement occitanophones mais peu ou pas du tout francophones. Ils étaient alors punis quand ils parlaient leur langue maternelle. On leur suspendait parfois un sabot autour du cou pour les humilier. L'autre méthode très efficace était celle du sinhal. Quand un enfant parlait occitan, le maître lui donnait un objet en bois appelé sinhal. Celui qui détenait le sinhal en fin de journée était puni. Pour se débarrasser de cet objet, les écoliers devaient dénoncer l'un de leur camarade qui s'était exprimé dans la langue interdite.

Progressivement, sur trois ou quatre générations, le territoire perdit sa langue occitane.

Certains enseignants respectaient cependant cette langue et l'utilisaient même parfois pour aider les enfants à apprendre le français.

Malgré les punitions infligées aux enfants qui parlaient en occitan à l'école, dans la grande majorité des familles rouergates, on a continué à parler la langue des ancêtres. Dans de nombreuses professions (médecin, vétérinaire, artisan, commerçant…), il était plus que nécessaire de connaître cette langue.

Ethnotexte

Pierre MARTY

né en 1938 à Rieupeyroux.

Transcription

Occitan
Français
« L’occitan, langue des trobadors que l’on qualifiait parfois, sur un ton péjoratif, de langue des paísans, nous rattache à ce double héritage à la fois savant et populaire, celui de notre culture, de nos racines. C’est la langue de notre histoire, de notre mémoire, de notre civilisation. Nous sommes nombreux à l’avoir vécue au quotidien lorsque nous étions enfants. Quels merveilleux souvenirs que ces années 50, lorsque à table, en famille, devant un feu de cheminée, nous étions bilingues, parlant à la fois français et occitan !
Français que nous apprenions à l’école, et occitan de la vie courante des adultes qui nous entouraient. Le mélange n’était pas toujours aisé car il fallait concilier les impératifs scolaires de l’une avec la verve conviviale et savoureuse de l’autre. Le rôle de l’instituteur de campagne de cette époque était prépondérant. Il ne bannissait pas systématiquement cette forme d’expression populaire. Au contraire, il s’en servait très souvent pour expliquer certaines règles grammaticales.
Ai atrapat aquel lapin (attrapé).
Aquela pola qu’ai atrapada (attrapée). »

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