Las fedas
Introduction
D’après Henri Enjalbert (Rodez, 1910 - Naucelle, 1983), géographe et universitaire, le Ségala était autrefois le royaume des troupeaux de moutons qui paissaient sur les étendues de bruyère (brugas, burgas), toutefois la référence aux fedas est assez marginale dans la tradition orale. Mis à part l’intermède de la Guerre de 40 où on avait quelques fedas pour la laine (lana), les troupeaux semblent avoir été plus rares sur le Ségala que dans d’autres régions. On peut toutefois penser que, avant la Guerre de 14, la plupart des exploitations avaient quelques fedas, ne serait-ce que pour répondre aux besoins de l’ostal en matière de lainage et pour l’agneau (anhèl).
L’ébranchage des arbres permettait de compléter l’alimentation des bêtes ou de les nourrir quand le foin manquait.
La traite pour Roquefort s'est peu développée dans ce secteur du département.
Dans les secteurs où l'élevage ovin était important, la laine (lana) avait une valeur domestique et commerciale qu’elle a perdue de nos jours. On la vendait, on la faisait filer aux filatures du pays, on en faisait des couvertures piquées et des matelas… Quelquefois, on en filait un peu à la quenouille (conolha) et au fuseau (fuse) ou au rouet (torn) pour tricoter.
Ethnotexte
Roger, Claude, Jeannette et Jean-Claude VIGUIÉ
né en 1939 à Saint-Salvadou ; né en 1940 à Saint-Salvadou ; née Bouscayrol en 1945 à La Bastide l'Evêque ; né en 1967 à Villefranche de Rouergue.
Transcription
Occitan
Français
Las crompèron pendent la guèrra, per la lana.
Lor bailàvem de fen e un briat de gran e, l’ivèrn, de fagòts de fraisse e d’onc.
Dins lo temps, fasián amb una tondeira a la man ambe dos margues. Ne fasiam de matalasses e pèi, l’autra, la vendiam. La portàvem a cò d’Ichèr a La Vila. La nos pagava o alèra tornàvem prene de fial per tricotar. »
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