La cançon del pepin (extrait)
Introduction
Cette chanson est l'œuvre de l'abbé Justin Bessou (1845-1918), de Saint-Salvadou. Elle figure au Cant I de D'al brèç a la tomba.
Le grand-père et la grand-mère étaient appelés pepè et memè, pepin et memina, papanon et mamanon, papeta et mameta, papon et mamon… Les termes de pairin et de mairina désignaient également souvent les grands-parents qui étaient aussi parrain et marraine de leurs petits-enfants auxquels ils donnaient leur prénom.
La séquence est illustrée par un film tourné à Rieupeyroux dans les années 1970 par Robert Talon.
Dans notre montage, Christian Segonds, de Bor et Bar, chante le début de la chanson et Francis Alet, de La Bastide l'Evêque, la fin.
Vidéo
Francis ALET
né en 1955 à Villefranche. De Naujac de La Bastide l'Evêque.
Transcription
Occitan
Français
Ton pepin es arrandut…
Es estat fòrt coma una arca,
A plan menada sa barca,
Mès ara, paure nenin,
Ton pepin es arrendut.
Quand faràs ton prumièr pas,
Benlèu que correrai pas,
Te prendrai ben sus l’erbeta,
Te prendrai las tiás manetas.
Quand faràs ton prumièr pas,
Benlèu que correrai pas.
Lo Bon-Diu siá benesit,
Me tròbi plan pervesit,
Sièis ostals dins ma familha
Son plens d’enfants e de filhas.
Lo Bon Diu siá benesit,
Me tròbi plan pervesit.
A… jamai los Monestièrs
Mancaràn pas d’eritièrs,
Vèni aquí tu Margarida,
Podèm quitar aquesta vida,
A… jamai los Monestièrs
Mancaràn pas d’eritièrs. »
« Mais maintenant, pauvre petit,
Ton pépé est fatigué…
Il a été fort comme un bœuf,
Il a bien mené sa barque,
Mais maintenant, pauvre petit,
Ton pépé est fatigué.
Quand tu feras ton premier pas,
Je ne courrai peut-être pas…
Je te prendrai bien sur l’herbe,
Je te prendrai par la main.
Quand tu feras ton premier pas,
Peut-être que je ne courrai pas.
Le Bon Dieu soit bénit,
Je suis bien pourvu.
Six maisons de ma famille,
Son pleines de fils et de filles.
Le Bon Dieu soit bénit,
Je suis bien pourvu.
Oh… jamais les Monestier,
Ne manqueront d’héritiers.
Viens, allez, Marguerite,
Nous pouvons quitter cette vie.
Oh… jamais les Monestier,
Ne manqueront d’héritiers. »