Lo colièr
Introduction
Les grosses exploitations embauchaient des équipes (còlas) de moissonneurs dont le responsable était appelé colièr.
Les còlas se déplaçaient vers le nord, à mesure que les céréales mûrissaient.
Les moissons mécanisées ont succédé aux moissons avec la fauç ou le volam autour de la Première Guerre mondiale.
Vidéo
© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL
Marthe et Noël IZARD
née Izard en 1921 à Vielmon de Grand-Vabre ; né en 1919 aux Pélies de Grand-Vabre.
Transcription
Occitan
Français
« Aquò èra lo pepè d'ací que s'ocupava de cercar los camps. Fasiá lo colièr. Reüniá… Sèt, uèch èran, nòu, dètz… E partián a la montanha. Quand arribavan en Planesa… End es aquò ? O sabe pas, en l'amont, de vas Lacalm, devas Laguiòla, sai pas end ont… Alèra anavan cercar de camps a meissonar.
E totes prenián un utís coma aquò. Aquò èra la meissonusa-batusa de l'epòca.
E quand aviá meissonat tota la jornada, li(g)avan la palha, quoi, la li(g)avan e aprèssa ne fasián dels crosèls. E sovent, al luòc de dintrar a la bòria, lor portavan lo dinnar pels camps, lo manjar pels camps, e dormián darrès un crosèl. E lo matins, a poncha de jorn, se tornavan atapar a un autre camp o acabavan aquel s'avián pas acabat.
E, quand avián acabat de far tota la tornada en l'amont, qu'aquò durava un parelh de meses, tornavan davalar totes a pè.
E lo paure pepè d'aicí amassava l'argent dins las bòrias e, quand arribavan aicí, anavan a Grand-Vabre biure un còp e partajar l'argent. E tornavan en cantent !
– E cantavan coma de trònes !
– Èran pas riches e totes èran contents !
– L'ai conservat, aquel volam. »
E totes prenián un utís coma aquò. Aquò èra la meissonusa-batusa de l'epòca.
E quand aviá meissonat tota la jornada, li(g)avan la palha, quoi, la li(g)avan e aprèssa ne fasián dels crosèls. E sovent, al luòc de dintrar a la bòria, lor portavan lo dinnar pels camps, lo manjar pels camps, e dormián darrès un crosèl. E lo matins, a poncha de jorn, se tornavan atapar a un autre camp o acabavan aquel s'avián pas acabat.
E, quand avián acabat de far tota la tornada en l'amont, qu'aquò durava un parelh de meses, tornavan davalar totes a pè.
E lo paure pepè d'aicí amassava l'argent dins las bòrias e, quand arribavan aicí, anavan a Grand-Vabre biure un còp e partajar l'argent. E tornavan en cantent !
– E cantavan coma de trònes !
– Èran pas riches e totes èran contents !
– L'ai conservat, aquel volam. »
Le chef d'équipe
« C'était le pépé d'ici qui s'occupait de chercher les champs. Il faisait le chef d'équipe. Il réunissait… Ils étaient sept, huit, neuf, dix… Et ils partaient à la montagne. Quand ils arrivaient en Planèze… Où est-ce ? Je ne sais pas, par là-haut, vers Lacalm, vers Laguiole, je ne sais où… Alors ils allaient chercher des champs à moissonner.
Et ils prenaient tous un outil comme celui-ci. C'était la moissonneuse-batteuse de l'époque.
Et quand ils avaient moissonné toute la journée, ils liaient la paille, quoi, ils la liaient et après ils faisaient des croisillons. Et souvent, au lieu de rentrer à la ferme, ils leur portaient le dîner dans les champs, le manger dans les champs, et ils dormaient derrière un croisillon. Et le matin, à l'aube, ils s'attaquaient à un autre champ ou bien ils terminaient celui-ci s'ils ne l'avaient pas achevé.
Et, quand ils avaient fini de faire toute la tournée par là-haut, car cela durait une paire de mois, ils redescendaient à pied.
Et le pauvre pépé d'ici récoltait l'argent dans les fermes et, quand ils arrivaient ici, ils allaient boire un coup à Grand-Vabre et partager l'argent. Et ils rentraient en chantant !
– Ils chantaient comme des coups de tonnerre !
– Ils n'étaient pas riches et ils étaient tous contents !
– Je l'ai conservée, cette faucille. »
« C'était le pépé d'ici qui s'occupait de chercher les champs. Il faisait le chef d'équipe. Il réunissait… Ils étaient sept, huit, neuf, dix… Et ils partaient à la montagne. Quand ils arrivaient en Planèze… Où est-ce ? Je ne sais pas, par là-haut, vers Lacalm, vers Laguiole, je ne sais où… Alors ils allaient chercher des champs à moissonner.
Et ils prenaient tous un outil comme celui-ci. C'était la moissonneuse-batteuse de l'époque.
Et quand ils avaient moissonné toute la journée, ils liaient la paille, quoi, ils la liaient et après ils faisaient des croisillons. Et souvent, au lieu de rentrer à la ferme, ils leur portaient le dîner dans les champs, le manger dans les champs, et ils dormaient derrière un croisillon. Et le matin, à l'aube, ils s'attaquaient à un autre champ ou bien ils terminaient celui-ci s'ils ne l'avaient pas achevé.
Et, quand ils avaient fini de faire toute la tournée par là-haut, car cela durait une paire de mois, ils redescendaient à pied.
Et le pauvre pépé d'ici récoltait l'argent dans les fermes et, quand ils arrivaient ici, ils allaient boire un coup à Grand-Vabre et partager l'argent. Et ils rentraient en chantant !
– Ils chantaient comme des coups de tonnerre !
– Ils n'étaient pas riches et ils étaient tous contents !
– Je l'ai conservée, cette faucille. »
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