Quand lo cocut cantava…

Collecté en 2000 Sur les Communes de Gabriac, Les Albres, Villeneuve-d'Aveyron Voir sur la carte
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Introduction

Cette chanson de loue (lòga) était chantée à l'occasion des feux de la Saint-Jean (radals, joanadas, fenestrets, cabanons…). Ce jour-là, les domestiques changeaient généralement de patron.

En Rouergue méridional, on trouve la variante "Mia Totsants", autre date traditionnelle d'embauche des domestiques.

Elle a été publiée dans Chansons du pays d'oc, par Léon Froment.

Elle est ici illustrée par un film tourné en 1965 par André Andrieu au Mas de Combies sur la commune de Villeneuve.

Vidéo

© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL / André et Paulette ANDRIEU

Berthe HUGONENQ

née Combres en 1919 à Gabriac.

Transcription

Occitan
Français
« Quand lo cocut cantava,
Ieu me rejoissiái,
E dins ieu me pensavi,
Iè, de mèstre cambiarai.

Vèni, pastra novèla,
Vèni me remplaçar,
Te'n cedarai la plaça,
Iè, ambe mila plasers.

N'ai la mèstra malauta,
Del bolhon li cal far,
Ambe de fetge de taupa,
Iè, d'ai(g)a del fomerièr.

N'ai la mèstra malauta,
Lo mèstre un pauc brutal,
Coma un chaval de guèrra,
Iè, a l'ombra d'un rosièr.

Lo ser quand veni claure,
Tròbi lo mèstre sul portal,
Que me compta las fedas,
Iè, amai los anhelets. »
Quand le coucou chantait…
« Quand le coucou chantait,
Je me réjouissais,
E je me pensais,
Iè, de maître je changerai.

Viens, bergère nouvelle,
Viens me remplacer,
Je te cèderai la place,
Iè, avec mille plaisirs.

J'ai la maîtresse malade,
Du bouillon il faut lui faire,
Avec du foie de taupe,
Iè, de l'eau du tas de fumier.

J'ai la maîtresse malade,
Le maître un peu brutal,
Comme un cheval de guerre,
Iè, à l'ombre d'un rosier.

Le soir quand je rentre les bêtes,
Je trouve le maître au portail,
Qui me compte les brebis,
Iè, et aussi les agneaux. »

Localisation

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