Las confrariás
Introduction
Au Moyen Âge, pendant la Contre-Réforme ou lors des missions du XIXe siècle, les confréries ont prospéré. Quelques confréries de métiers remontant au Moyen Âge se sont maintenues jusqu’au XXe siècle : confréries de saint Eloi (métiers du fer), de saint Joseph (métiers du bois), de saint Crépin (métiers du cuir)... Les confréries de la Contre-Réforme étaient surtout des confréries de pénitents (blancs, bleus, noirs) et celles du XIXe siècle étaient en général dédiées à la Vierge (Rosaire…) ou au Sacré Cœur. Enfin, les confréries de la Bonne Mort assuraient des obsèques décentes à leurs membres et aux paroissiens.
Ethnotexte
Pierre VERGNES
né en 1923 à Saint-Côme-d’Olt.
Pierre RAULHAC
né en 1909 à Saint-Côme.
Transcription
Occitan
Français
« La confrariá dels penitents durèt jusc'après la Guèrra de 40. Aviam un vesin qu'èra cargat d'anonçar los enterraments e las messas dels confraires. O fasiá en patoès. Aviá una esquila e, cada dos cents mèstres, brandissiá son esquila : “Confraires e confrairessas, sètz prevenguts que deman i aurà l'enterrament d'un confraire a tres oras, coma farètz vos faràn !” Aquò èra de penitents blancs. Las penitentas avián lo voèla e los penitents avián lo sac e lo bordon. Avián pas de cagola, aquò èra un grand mocador que penjava de cada costat. Jogavan la Passion a Gabriac cada an per la Fèsta-Dius. »
« La confrérie des pénitents dura jusqu'après la Guerre de 40. Nous avions un voisin qui était chargé d'annoncer les enterrements et les messes des confrères. Il le faisait en patois. Il avait une cloche et tous les deux cents mètres, il secouait sa cloche : “Confrères, consœurs, vous êtes prévenus que demain il y aura l'enterrement d'un confrère à trois heures, comme vous ferez il vous sera fait.” C'était des pénitents blancs. Les pénitentes avaient le voile et les énitents avaient le sac et le bourdon. Ils n'avaient pas de cagoule, c'était un grand mouchoir qui pendait de chaque côté. Ils jouaient la Passion à Gabriac chaque année pour la Fête-Dieu. »