Se parar dels sorcelors

Collecté en 2000 Sur les Communes de Florentin-La Capelle, St-Amans-des-Cots Voir sur la carte
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Introduction

Dans tous les pays et à toutes les époques, les jeteurs de sorts et autres emmascaires, empatufaires ou devinhaires ont fait partie de la sociabilité locale.

Il existait plusieurs techniques pour se protéger des sorciers : porter un vêtement à l'envers, faire cuire des clous, frapper un mannequin représentant le jeteur de sorts, réciter une formule, porter plusieurs couvre-chefs à la fois…

Vidéo

© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL

SAUREL FRANÇOIS ET TURLAN JULIETTE

né en 1924 à Florentin, décédé en 2024 ; née Liautard en 1917 à Saint-Amans.

Transcription

Occitan
Français
« Quand i aviá quicòm qu’anava pas, disián : Ò… m’an ensorcelat !
– M’an ensorcelat !
– Mès enfin sai pas se i cresiavan o se i cresiavan pas.
– A mès la mameta me contava qu'un còp, avián un pòrc, aicí, e èra vengut aquel òme, sai pas de qué far, e alara di(gu)èt… Quand èra estat partit, vistament aviá tapat un gilet del paure Francés e lo tustava amb una cana per desensorcilhar.
– A… oèi, oèi, oèi… Se metián tres capèls, un sus l’altre…
– Ieu m’an contat aquò, ara…
– Aquò èra de bonets que metián dejost, m’enfin metián un grand capèl de feutree pièi dos bonets dejost, per pas èstre ensorcelats…
–Aquò èra la metòda.
– I a d'endreches que metián… que viravan lo tricòt a la revèrs.
– A la revèrs, oui… »
Se protéger des sorciers
« Quand quelque chose n’allait pas, ils disaient : Oh, ils m’ont ensorcelé !
– Ils m’ont ensorcelé !
– Mais enfin je ne sais pas s’ils y croyaient ou pas.
– Ah mais ma mémé me racontait qu'une fois, ils avaient un cochon, ici, cet homme était venu, je ne sais pas pour quoi faire, et alors elle dit... Quand il a été parti, vite elle avait attrapé un gilet du pauvre François et elle le frappait avec une canne pour se désensorceler.
– Ah… ouais, ouais, ouais... Ils se mettaient trois chapeaux, un sur l’autre...
– Moi, Ils m’ont raconté ça, maintenant…
– C’était des bonnets qu’ils mettaient dessous, m’enfin, ils mettaient un grand chapeau de feutre et puis deux bonnets dessous, pour ne pas être ensorcelés...
– C’était la méthode.
– Il y a des endroits où ils mettaient... ils retournaient leur tricot à l’envers.
– À l’envers, oui... »

Localisation

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