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Collecté en 1997 Sur les Communes de Estaing, Golinhac Voir sur la carte
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Introduction

Pour traverser le Lot, on faisait appel à des passeurs (passaires) qui se faisaient payer pour la traversée.

Ceux qui avaient des terres des deux côtés du cours d'eau avaient leur propre barque avec laquelle ils transportaient les denrées et les bêtes d'une rive à l'autre.

Vidéo

© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL

Eugène et Henriette CATUSSE

né en 1920 au Soleillage de Golinhac, décédé en 2008 ; née Augustin en 1919 à Saint-Rames de Golinhac, décédée en 2014.

Transcription

Occitan
Français
« Caliá pagar. I anàvetz per traversar lo Lòt, sabe que pagàvem mès me sovene pas quant.
– E al Molinon atanben.
– Al Molinon atanben. E a Belmont atanben mès a Belmont ne passavan pas gaire. Mès a La Nauc… I aviá de jorns que passavan vint o trenta personas, aval. Aquò dependiá les coins.Non, aicí, al Molinon, ne saltavan quauques-unses mès pas bienses… N'i aviá un altre al dessús d'Estanh, aquí.
N'i aviá bèlcòp qu'avián de ben dels dos costats de la ribièira alara passavan la marchandisa. Totes avián una barca e passavan la marchandisa, passavan lo bestial sus la barca. Puta, aicí, a La Nauc, avián la vinha de deçai, davalavan la vendinha, la passavan sus la barca, e sus la barca caliá la tornar portar a la cava. A… macarèl, aquò èra un trabalh !
E lo bestial, lo passavan : las fedas, las cabras, mèmes las vacas, metián, sus aquelas barcas. Ara, coma las vacas, las passavan pas cada jorn. Un còp qu'èran de delai, las i daissavan una passada. Mès las fedas, las cabras, las passavan cada jorn. N'avián l'abituda, quand te vesián montar dins la barca, i montavan totas solas. »
Franchir le Lot à Golinhac
« Il fallait payer. Vous y alliez pour traverser le Lot, je sais que nous payions, mais je ne me souviens pas combien.
– Et au Moulinou aussi.
– Au Moulinou aussi. Et à Belmont aussi mais, à Belmont, ils n’en faisaient pas passer beaucoup. Mais à La Nauc... Il y avait des jours où ils faisaient passer vingt ou trente personnes, là-bas. Ça dépendait des coins. Non, ici, au Moulinou, ils en faisaient passer quelques-uns mais pas beaucoup... Il y en avait un autre au-dessus d’Estaing, là.
Il y en avait beaucoup qui avaient des terres des deux côtés de la rivière alors ils faisaient passer la marchandise. Ils avaient tous une barque et ils faisaient passer la marchandise, ils faisaient passer les bêtes sur la barque. Ici, à La Nauc, ils avaient la vigne de ce côté, ils descendaient la vendange, ils la faisaient passer sur la barque, et de sur la barque il fallait la rapporter à la cave. Ah... macarèl, c’était un travail !
Et les bêtes, ils les faisaient passer : les brebis, les chèvres, même les vaches, ils les mettaient sur ces barques. Mais les vaches, ils ne les faisaient pas passer tous les jours. Une fois qu’elles étaient de l’autre côté, ils les y laissaient un moment. Mais les brebis, les chèvres, ils les faisaient passer tous les jours. Elles avaient l’habitude, quand elles te voyaient monter dans la barque, elles y montaient toutes seules. »

Localisation

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