Las rogacions a Vinnac
Introduction
Pour les rogations, avant l’Ascension, on allait en procession bénir les trois principales croix du village.
Vidéo
© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL
Lucien ANGLADE
né en 1912 à Montpeyroux, décédé en 2003.
Transcription
Occitan
Français
« Ieu soi estat en pension a-z-Estanh e alara partiam, lo luns, partiam a cinc oras del matin per anar a-z-una parròquia vesina, a Vinnac. E cantàvem per tot lo camin, les sents, las litanías dels sents : “Ora pro nobis”. Tot lo temps. E pièi aquò durava quauques còps près d'una ora. E alara aprèssa, amont, i aviá la messa e, a la sortida de la messa, aquelses d'amont… A Vinnac aquò èra pas que les vesins. Aquò èra pas que las escòlas que fasián aquò. Mès, a la sortida de la glèisa, aviam pres un cassa-crosta e pièi manjàvem nòstre cassa-crosta. E les curats anavan a la caminada – que i aviá de curats pertot a-n-aquel moment – endesjunar a la caminada. D'aquel temps, naltres, endejunàvem e nos amusàvem. E pièi tornàvem partir en cantent les “Ora pro nobis”. En tornent arribar a-z-Estanh, lo monde nos tornavan venir esperar. »
Les rogations à Vinnac
« J’ai été en pension à Estaing et alors nous partions, le lundi, nous partions à cinq heures du matin pour aller dans une paroisse voisine, à Vinnac. Et nous chantions sur tout le chemin, les saints, les litanies des saints : “Ora pro nobisˮ. Tout le temps. Et puis ça durait parfois près d’une heure. Et alors, ensuite, là-haut, il y avait la messe et, à la sortie de la messe, les gens de là-haut... À Vinnac, ce n’était que les voisins qui venaient. Ce n’était que les écoles qui faisaient ça. Mais, à la sortie de l’église, nous avions pris un casse-croûte, et puis nous mangions notre casse-croûte. Et les curés allaient au presbytère – il y avait des curés partout à cette époque – prendre le petit-déjeuner au presbytère. Pendant ce temps, nous, nous déjeunions et nous nous amusions. Et puis nous repartions en chantant les “Ora pro nobisˮ. En arrivant à Estaing, les gens revenaient nous attendre. »
« J’ai été en pension à Estaing et alors nous partions, le lundi, nous partions à cinq heures du matin pour aller dans une paroisse voisine, à Vinnac. Et nous chantions sur tout le chemin, les saints, les litanies des saints : “Ora pro nobisˮ. Tout le temps. Et puis ça durait parfois près d’une heure. Et alors, ensuite, là-haut, il y avait la messe et, à la sortie de la messe, les gens de là-haut... À Vinnac, ce n’était que les voisins qui venaient. Ce n’était que les écoles qui faisaient ça. Mais, à la sortie de l’église, nous avions pris un casse-croûte, et puis nous mangions notre casse-croûte. Et les curés allaient au presbytère – il y avait des curés partout à cette époque – prendre le petit-déjeuner au presbytère. Pendant ce temps, nous, nous déjeunions et nous nous amusions. Et puis nous repartions en chantant les “Ora pro nobisˮ. En arrivant à Estaing, les gens revenaient nous attendre. »
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