Las campanas d'a-z-Ambrans

Collecté en 1994 par CORDAE Sur les Communes de Estaing, St-Chély-d'Aubrac, Sébrazac Voir sur la carte
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Introduction

Nous avons, à plusieurs reprises, publié cet ethnotexte dans nos ouvrages consacrés aux cantons voisins de Bozouls et Espalion où il avait la fonction d'une formule permettant de faire sauter les enfants sur les genoux.

L'abbé Albert Ginisty décédé en mai 1994 et originaire de Sébrazac, nous présente ce même ethnotexte sous la forme d'un mimologisme servant à mémoriser certaines sonneries de cloches à base de carillons et utilisant les quatre cloches de l'église d'Estaing.

Son interprétation met en avant toutes les variations rhytmiques permises par les cloches, exprimées ici par la répétition de mots à consonnes occlusives. (CORDAE)

Son

Albert (abbé) GINISTY

né en 1906 à Saint-Chély d'Aubrac, décédé en 1994.

Transcription

Occitan
Français

« Per sonar una campana, sabètz que cal tirar sus una còrda per balançar la campana.
I a una altra metòda : l’òm balança pas la campana mès l’òm fa jo(g)ar lo batant.
Alara quand avián quatre campanas coma a-z-Estanh, estacavan les batants ensemble. E aquò fasiá de còrdas aicí, alai, n’i aviá a la man drecha, a la man gaucha, e alara caliá saupre lo refrenh, la cadança.
E alara, per se sovenir de la cadança, avián trobat que aquò èra "Las campanas d'a-z-Ambrans”. Ambrans aquò's un vilatge qu’es sus la rota de Boaso e aquí i a pas de dangièr, aquò fasiá pas concuréncia, n’i a pas de campanas.
Alara disiam atal :

“Las campanas d'a-z-Ambrans,
Son tombadas,
Son tombadas,
Son tombadas sus Estanh.
Las campanas,
Las campanas,
Las campanas d'a-z-Ambrans,
Las campanas,
Las campanas,
Las campanas d'a-z-Ambrans,
Son tombadas,
Son tombadas,
Son tombadas sus Estanh.”

Vos exerçaretz. Cal téner còmpte que i a quatre campanas que dònan quatre nòtas diferentas. Mès les batants tustan pas ensemble parce que las còrdas son estacadas de manièira que arriban una après l’altra. Alara aquò fa : “Parapampam ! Parapampam !”
Et on peut faire des choses très jolies avec une cadence comme ça. Et on peut aussi là remuer les pieds avec les mains, n’est-ce pas :

“Las campanas,
Las campanas,
Las campanas d'a-z-Ambrans,
Las campanas,
Las campanas,
Las campanas d'a-z-Ambrans,
Las campanas,
Las campanas,
Las campanas d'a-z-Ambrans,
Son tombadas,
Son tombadas,
Son tombadas sus Estanh.
Son tombadas,
Son tombadas,
Son tombadas sus Estanh.”

Et alors c’était la sonnerie des cérémonies joyeuses, aquò èra pels baptèmes e pels mari(d)atges bien sûr. »


« Pour sonner une cloche, vous savez qu'il faut tirer sur une corde pour balancer la cloche.

Il y a une autre méthode : on ne balance pas la cloche mais on fait jouer le battant.

Alors quand ils avaient 4 cloches comme à Estaing, ils attachaient les battant ensemble. Et ça faisait des cordes ici, là-bas, il y en avait à la main droite, à la main gauche, et alors il fallait savoir le refrain, la cadence. Et alors, pour se souvenir de la cadence, ils avaient trouvé que c'était “Les cloches d'Ambrans". Ambrans c'est un village qui est sur la route de Bozouls et là il n'y a pas de danger, ça ne faisait pas concurrence, il n'y a pas de cloche.

Alors nous disions ainsi :

“Les cloches d'Ambrans,

Sont tombées,

Sont tombées, 

Sont tombées sur Estaing.

Les cloches, 

Les cloches,

Les cloches d'Ambrans,

Les cloches,

Les cloches,

Les cloches d'Ambrans,

Sont tombées,

Sont tombées, 

Sont tombées sur Estaing."

Vous vous exercerez. Il faut prendre en compte qu'il y a 4 cloches qui donnent 4 notes différentes. Mais les battants ne frappent pas ensemble parce que les cordes sont attachées de manière à arriver une après l'autre. Alors ça fait : “Parapampam ! Parapampam !"

Et on peut faire des choses très jolies avec une cadence comme ça. Et on peut aussi là remuer les pieds avec les mains, n’est-ce pas :

"Les cloches, 

Les cloches,

Les cloches d'Ambrans,

Les cloches,

Les cloches,

Les cloches d'Ambrans,

Les cloches,

Les cloches,

Les cloches d'Ambrans,

Sont tombées,

Sont tombées, 

Sont tombées sur Estaing.

Sont tombées,

Sont tombées, 

Sont tombées sur Estaing."

Et alors c’était la sonnerie des cérémonies joyeuses, c'était pour les baptêmes et pour les mariages, bien sûr. »

© Tous droits réservés Institut occitan de l'Aveyron

Son

Albert (abbé) GINISTY

né en 1906 à Saint-Chély d'Aubrac, décédé en 1994.

Transcription

Occitan
Français

« Per sonar una campana, sabètz que cal tirar sus una còrda per balançar la campana.
I a una altra metòda : l’òm balança pas la campana mès l’òm fa jo(g)ar lo batant.
Alara quand avián quatre campanas coma a-z-Estanh, estacavan les batants ensemble. E aquò fasiá de còrdas aicí, alai, n’i aviá a la man drecha, a la man gaucha, e alara caliá saupre lo refrenh, la cadança.
E alara, per se sovenir de la cadança, avián trobat que aquò èra las campanas d'a-z-Ambrans. Ambrans aquò's un vilatge qu’es sus la rota de Boaso e aquí i a pas de dangièr, aquò fasiá pas concuréncia, n’i a pas de campanas.
Alara disiam atal :

“Las campanas d'a-z-Ambrans,
Son tombadas,
Son tombadas,
Son tombadas sus Estanh.
Las campanas,
Las campanas,
Las campanas d'a-z-Ambrans,
Las campanas,
Las campanas,
Las campanas d'a-z-Ambrans,
Son tombadas,
Son tombadas,
Son tombadas sus Estanh.”

Vos exerçaretz. Cal téner còmpte que i a quatre campanas que dònan quatre nòtas diferentas. Mès les batants tustan pas ensemble parce que las còrdas son estacadas de manièira que arriban una après l’altra. Alara aquò fa : “Parapampam ! Parapampam !”
Et on peut faire des choses très jolies avec une cadence comme ça. Et on peut aussi là remuer les pieds avec les mains, n’est-ce pas :

“Las campanas,
Las campanas,
Las campanas d'a-z-Ambrans,
Las campanas,
Las campanas,
Las campanas d'a-z-Ambrans,
Las campanas,
Las campanas,
Las campanas d'a-z-Ambrans,
Son tombadas,
Son tombadas,
Son tombadas sus Estanh.
Son tombadas,
Son tombadas,
Son tombadas sus Estanh.”

Et alors c’était la sonnerie des cérémonies joyeuses, aquò èra pels baptèmes e pels mari(d)atges bien sûr. »

« Pour sonner une cloche, vous savez qu'il faut tirer sur une corde pour balancer la cloche. Il y a une autre méthode : on ne balance pas la cloche mais on fait jouer le battant. Alors quand ils avaient quatre cloches comme à Estaing, ils attachaient les battant ensemble. Et ça faisait des cordes ici, là-bas, il y en avait à la main droite, à la main gauche, et alors il fallait savoir le refrain, la cadence. Et alors, pour se souvenir de la cadence, ils avaient trouvé que c'était “Les cloches d'Ambrans". Ambrans c'est un village qui est sur la route de Bozouls et là il n'y a pas de danger, ça ne faisait pas concurrence, il n'y a pas de cloche.

Alors nous disions ainsi :

“Les cloches d'Ambrans,

Sont tombées,

Sont tombées, 

Sont tombées sur Estaing.

Les cloches, 

Les cloches,

Les cloches d'Ambrans,

Les cloches,

Les cloches,

Les cloches d'Ambrans,

Sont tombées,

Sont tombées, 

Sont tombées sur Estaing."

Vous vous exercerez. Il faut prendre en compte qu'il y a 4 cloches qui donnent 4 notes différentes. Mais les battants ne frappent pas ensemble parce que les cordes sont attachées de manière à arriver une après l'autre. Alors ça fait : “Parapampam ! Parapampam !"

Et on peut faire des choses très jolies avec une cadence comme ça. Et on peut aussi là remuer les pieds avec les mains, n’est-ce pas :

"Les cloches, 

Les cloches,

Les cloches d'Ambrans,

Les cloches,

Les cloches,

Les cloches d'Ambrans,

Les cloches,

Les cloches,

Les cloches d'Ambrans,

Sont tombées,

Sont tombées, 

Sont tombées sur Estaing.

Sont tombées,

Sont tombées, 

Sont tombées sur Estaing."

Et alors c’était la sonnerie des cérémonies joyeuses, c'était pour les baptêmes et pour les mariages, bien sûr. »

© Tous droits réservés Institut occitan de l'Aveyron

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