La molza al pargue

Collecté en 1998 par IOA Sur les Communes de Espalion, St-Chély-d'Aubrac, St-Côme-d'Olt Voir sur la carte
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Introduction

Selon un calendrier immuable, les bêtes montent sur l'Aubrac le 25 mai et en redescendent pour la Sent-Guirald (Saint-Géraud), le 13 octobre. Elles passent la belle saison dans des pâturages d’altitude appelés montanhas.

Dans les burons (masucs), on fabriquait jadis la fourme d'Aubrac.

Sur l'Aubrac l'équipe type des buronniers (montanhièrs) était composée d'un cantalés, d'un pastre, d'un vedelièr et d'un rol.

Le parc était composé de claies (las cledas) ramées (ramadas) et de claies nues (cledas de tavèlas). On le changeait de place pour amender la terre et pour protéger les bêtes du vent, notamment au moment de la traite. Dans le temps, il servait aussi à protéger les veaux des attaques de loups. En général, le parc avait trois compartiments : un megièr et deux cornièrs.

La traite (molza) des vaches avait lieu deux fois par jour, matin et soir.

Avant la traite, le vedelièr et le rol laissaient téter un peu le veau (amairar ou mairejar, de maire : mère) puis ils l'attachaient à la patte antérieure de sa mère (cambilhar). Le cantalés et le pastre commençaient alors à traire (mólzer). Ce leurre permettait à la vache de délivrer son lait. Petit à petit on laissait de moins en moins de lait au veau.

On trayait, assis sur un tabouret à pied unique (sèla, selon) attaché à la ceinture (cencha), dans des seaux (farrats) de 20 litres que l’on allait vider dans un grand récipient également en bois appelé gèrla.

Ethnotexte

Léon BONAL

né en 1943 à Biounac d'Espalion.

Transcription

Occitan
Français

« Lo pastre o lo rol, tota la jornada, èran darrèr las vacas. La nuèch, metián los vedèls dins lo pargue e las vacas se sarravan. Lor metián un pauc de fen al pargue per los far venir, juste per lor far tastar. Aquò èra de fen que crompavan sus plaça. Molzián matin e ser.
Estacavan lo vedèl a la vaca per mólzer la vaca. Lo vedèl, lo fasián mairejar o amairar qu’apelavan, per far rèdre, per far donar lo lach a la vaca. Quand vesián que la vaca balhavan lo lach, estacavan lo vedèl a la camba de la vaca amb un cordèl e molzián. Pièi, lo vedèl tirava lo pauc de lach que demorava. Los vièlhs disián que lo vedèl netejava lo pièch de la vaca. »

« Le berger et le roul, toute la journée, ils étaient derrière les vaches. La nuit, ils mettaient les veaux dans le parc et les vaches s'approchaient. Ils leur mettaient un peu de foin au parc pour les faire venir, juste pour le leur faire goûter. C'était du foin qu'ils achetaient sur place. Ils trayaient matin et soir.

Ils attachaient le veau à la vache pour traire la vache. Le veau, ils le faisaient "mairejar" ou "amairar" comme ils disaient, pour que la vache donne le lait. Quand ils voyaient que la vache donnait le lait, ils attachaient le veau à la patte de la vache avec un cordon et ils trayaient. Puis, le veau tirait le peu de lait qui restait. Les vieux disaient que le veau nettoyait le pis de la vache. »

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