Las falsas litànias (La procession al Buènne)

Collecté en 2004 par IOA Sur les Communes de Druelle, Goutrens Voir sur la carte
J'apporte des précisions ou
je demande la traduction >

Introduction

La foi n'empêchait pas l'existence d'histoires drôles, de formules ou de chants satiriques raillant le clergé, les paroissiens ou les pratiques religieuses.

Pour demander du beau temps, les paroissiens des environs allaient en pèlerinage à Notre-Dame du Buenne sur la commune de Goutrens.

Au cours de ces processions, on improvisait des paroles occitanes facétieuses sur le texte latin des litanies.

C'était l'occasion d'égrener les escaisses (surnoms) collectifs, parfois péjoratifs, souvent attribués aux habitants d'un village par ceux d'un village voisin et rival ou par les ruraux des environs.

Son

Gilbert ESPINASSE

né en 1944 à Sévignac de Druelle.

Transcription

Occitan
Français
« Quand una annada èra trop umida, que plòviá tot lo temps, que podián pas dintrar lo fen o lo blat, anavan en pele(g)rinatge al Buènne, tot lo país.
En montent, bien se(g)ur a pè, lo curat en tèsta, cantavan las litànias dels sents. E n'i aviá de sents, encara mai que duèi, perque n'i a un tropèl que son mòrts, ara…
E alara, a fòrça de cantar totjorn las mèmas litànias, las reprenián parce que pendent d'oras que montavan, las avián dichas dètz còps o vint còps.
Aquò donava :
“Gigas-lòngas d’a Regís,
Ora pro nobis,
Grata-papièr d’a La Trava,
Ora pro nobis,
Pissa-guèrlhe d’a Canta-Mèrlhe,
Ora pro nobis,
Borra-sec d’a Celzet,
Ora pro nobis.” »
Les fausses litanies (La procession au Buenne)
« Quand une année était trop humide, qu'il pleuvait tout le temps, qu'ils ne pouvaient pas rentrer le foin ou le blé, ils allaient en pèlerinage au Buenne, tout le pays.

En montant, bien sûr à pied, le curé en tête, ils chantaient les litanies des saints. Et il y en avait des saints, encore plus qu'aujourd'hui, car il y en a un troupeau qui sont morts, maintenant…
Et alors, à force de chanter toujours les mêmes litanies, ils les reprenaient parce quand ils montaient pendant des heures, ils les avaient dites dix fois ou vingt fois.
Ça donnait :
“Gigues-longes de Régis,
Ora pro nobis,
Gratte-papier de La Trave,
Ora pro nobis.
Pisse de travers de Cantemerle,
Ora pro nobis,
Bourre-sec de Celzet,
Ora pro nobis.” »
© Tous droits réservés Institut occitan de l'Aveyron

Localisation

Vous aimerez aussi...

En cours de chargement...