L'aiga signada de Pentacosta e de Pascas
Introduction
L'eau bénie pour Pentecôte était destinée à protéger les récoltes tandis que celle que l'on bénissait à Pâques servait à la protection de la maison et de la famille.
La maison (l'ostal) était presque toujours placée sous la protection divine, comme en témoigne parfois une croix sculptée au-dessus de la porte d’entrée. On se protégeait de la foudre en se signant, en invoquant les saints, en brûlant un morceau de laurier bénit, en allumant le cierge bénit (candela benesida) ou en aspergeant d’eau bénite le seuil de la porte.
Vidéo
© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL
Léona CROS
née Cayre en 1911 à Lespinassole de Crespin, décédée en 2006.
Transcription
Occitan
Français
« Autres còps, quand anàvem acampar, los parents qu'èran pus atjats que nautres nos balhavan un botelhon d'aiga signada de Pentacosta, pas de Pascas, de Pentacosta, per metre pels camps, un bocin sus cada camp, quand anàvem acampar o trabalhar.
E la de Pascas èra per l'ostal, l'aiga signada de Pascas, que la metiam quand tronava, sus la pòrta, n'escampilhàvem un bocin. Un bocin d'aurièr benesit del rampalm fasiam brutlar al fuòc per nos parar del tròne. Nos parava o nos parava pas, ne sabi pas res, o deviá pas tombar. »
E la de Pascas èra per l'ostal, l'aiga signada de Pascas, que la metiam quand tronava, sus la pòrta, n'escampilhàvem un bocin. Un bocin d'aurièr benesit del rampalm fasiam brutlar al fuòc per nos parar del tròne. Nos parava o nos parava pas, ne sabi pas res, o deviá pas tombar. »
L’eau bénite de Pentecôte et de Pâques
« Autrefois, quand nous sortions les bêtes, nos parents qui étaient plus âgés que nous nous donnaient une petite bouteille d’eau bénite de Pentecôte, pas de Pâques, de Pentecôte, pour mettre sur les champs, un peu sur chaque champ, quand nous allions sortir les bêtes ou travailler.
Et celle de Pâques était pour la maison, l’eau bénite de Pâques, car nous la mettions quand il tonnait, sur la porte, nous en répandions un peu. Nous faisions brûler un peu de laurier béni des Rameaux dans le feu pour protéger de la foudre. Ça nous protégeait ou ça ne nous protégeait pas, je n’en sais rien, ou elle ne devait pas tomber. »
« Autrefois, quand nous sortions les bêtes, nos parents qui étaient plus âgés que nous nous donnaient une petite bouteille d’eau bénite de Pentecôte, pas de Pâques, de Pentecôte, pour mettre sur les champs, un peu sur chaque champ, quand nous allions sortir les bêtes ou travailler.
Et celle de Pâques était pour la maison, l’eau bénite de Pâques, car nous la mettions quand il tonnait, sur la porte, nous en répandions un peu. Nous faisions brûler un peu de laurier béni des Rameaux dans le feu pour protéger de la foudre. Ça nous protégeait ou ça ne nous protégeait pas, je n’en sais rien, ou elle ne devait pas tomber. »
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