Los tres reis

Collecté en 2003 par IOA Sur la Commune de Creissels Voir sur la carte
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Introduction

Le Rouergue a conservé un recueil de nadals occitans du XVIIIe siècle et l'on connaît partout le "Nadal de Requistar" également appelé "Enfants, revelhatz-vos" écrit par Paul Bonnefous (1821-1895), de Réquista, sur l'air de "Adieu la Belle Isabeau", le "Cantatz cloquièrs" publié par l'abbé Bessou (1845-1918), ou encore le "Nadal Tindaire" (XVIe siècle) diffusé par les écoles.

Son

Claude SAUMADE

né en 1934 à Creissels.

Transcription

Occitan
Français
« Dedins nòstra tèrra,
Ven d’arribar tres reis.
Sai pas que venon faire,
Sai pas mès pareis,
Que venon visitar
L’Enfanton de Maria.
N’i a un qu’es tot grison, dom, dom,
Qu’a d’abòrd demandat, lalà,
Ont èra lo Messia.

I a lo rei d’Arabia,
I a lo rei de Sabat,
Aquel d’Etiopia,
Que quand es arribat,
Pro de gens n’avián paur,
Que n’a un lord carnatge,
Un quintal de sabon, dom, dom,
Segur, sufiriá pas, lalà,
Per blanchir son visatge.

Los enfants del vilatge,
Entre que lo vesián,
S’amagavan lo visatge,
Vite s’enfugissián,
Cresián naïvament
Que èra lo Manjaire,
Aqueles enfantons, dom, dom,
Corrissián alarmats, lalà,
Vite embraçar sa maire.

Aqueles tres grands mages,
Per un instinct divin,
Sans saupre ni lengatge,
Ni país, ni camin,
Contra lo sentiment
De totes sos ministres,
An volgut s’embarcar, lalà,
Sans crentar un grand sinistre. »
Les trois rois
« Dans notre terre,
Il vient d'arriver trois rois.
Je ne sais pas ce qu'ils viennent faire,
Je ne sais pas mais il parait,
Qu'ils viennent visiter
Le petit Enfant de Marie.
Il y en a un qui est tout gris,
Qui a d'abord demandé,
Où était le Messie.

Il y a le roi d'Arabie,
Il y a le roi de Saba,
Celui d'Ethiopie,
Dont, quand il est arrivé,
Beaucoup de gens avaient peur,
Car il a un teint foncé,
Un quintal de savon,
Sûrement, ne suffirait pas,
Pour blanchir son visage.

Les enfants du village,
Dès qu'ils le voyaient,
Se cachaient le visage,
Vite ils s'enfuyaient,
Ils croyaient naïvement
Qu'il était l'Ogre,
Ces petits enfants,
Couraient alarmés,
Vite embrasser leur mère.

Ces trois grands mages,
Par un instinct divin,
Sans connaître ni langage,
Ni pays, ni chemin,
Contre l'avis
De tous leurs ministres,
Ont voulu s'embarquer,
Sans craindre un grand sinistre. »
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