Gentille pastourelle

Collecté en 1999 par IOA Sur les Communes de Coupiac, St-Sever-du-Moustier Voir sur la carte
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Introduction

Ces dialogues chantés entre une personne de rang élevé et une jeune femme de modeste extraction sont appelés pastorèlas. "Gentille pastourelle" est la plus répandue dans la région.

Toutes révèlent la situation diglossique de l'occitan par rapport au français, mêlée à un conflit de classes. Le seigneur s'adresse à la jeune femme en français. Il veut l'emmener, lui inculquer les bonnes manières et lui faire connaître le beau monde. La jeune femme lui répond en occitan et préfère rester dans sa campagne.

"Gentille pastourelle" a été publiée par Jean Fromen (1809-1880) d’Huparlac, sur l’air de "Il pleut, il pleut, bergère", dans "Julito et Pierrou ou lou comi mal espeirat del moriatge", le 10 août 1840.

Son

Agnès ROUQUETTE

née Cadars en 1938 à Coupiac.

Transcription

Occitan
Français
« Gentille pastourelle,
Que ton air est charmant.
Comment fille si belle,
Peux-tu rester aux champs ?
Laisse là ta campagne,
Laisse là ton troupeau,
Sois ma chère compagne,
Viens orner mon château.

– Aicí com’a la vila,
Al pè de mos parents,
Mossur siái plan tranquilla,
Ne passi de bon temps,
N’ai pas granda fortuna,
Mès cependent n’ai pro,
Vos ne trobaretz una,
Daissatz-me ieu ont siái.

– Sans toi je ne puis vivre,
Rends-toi donc à mes vœux,
Daigne, daigne me suivre,
Nous partirons tous deux.
Envers tes père et mère,
Tu feras ton devoir,
Souvent dans leur chaumière,
Tu reviendras les voir.

– Mos parents m’an noirida,
Ieu los devi servir.
Retenguètz pas la brida,
Fasètz vòstre camin.
Autres còps m’an sonhada,
E guidavan mon pas,
Eles m’an pas quitada,
Ieu los quitarai pas.

– Plus je te considère,
Plus j’admire tes traits.
Ne sois pas si sévère,
Accepte mes bienfaits.
Fais ce que je propose,
Ou bien de ton refus,
Indique-moi la cause,
Je n’insisterai plus.

– E ben per qu’o cal dire,
Mossur mon cur es pres,
Per un autre sospiri,
Vos li faretz pas res,
Raimond fa mon caprici,
E l’aimi coma tot,
Vos fasètz mon suplici,
Mossur, retiratz-vos. »

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