Vue générale

Collecté en 2010 Sur la Commune de Cornus Voir sur la carte
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Introduction

Vue générale.

« M. l’abbé Georges Nicouleau a consacré à ce lieu la monographie : Cornus, des origines à nos jours (1977).
Cornus était sur un des passages entre le Rouergue et le Languedoc, non loin du confluent de la Sorgues et du ruisseau de Boras. Il y eut en ce point une importante activité industrielle, liée principalement aux richesses du sous-sol et à l'élevage du Causse : un martinet à cuivre, dit la Mouline, sur la Sorgues, des papeteries, dont l’une, appelée le Moulin-Ferrand, fut en activité jusqu’en 1905, des filatures qui ont fonctionné jusqu’en 1925, des tanneries et des moulins à farine. La fabrique de draps communs et d’étoffes mélangées de fil et de coton était réputée, à la fin du XVIIIe siècle. Des caves à fromage, dans les environs, constituaient un autre élément d’attraction pour les populations des causses voisins.
Le château de Cornus est mentionné depuis le XIIe siècle. Il dépendait des comtes de Rodez, puis des vicomtes de Creissels. La justice appartenait, en paréage, à ces derniers et aux commandeurs de Saint-Félix, auxquels le roi Philippe VI l’avait reconnue en 1337. Au XIVe siècle, la famille d’Armagnac succéda à celle de Rodez. En 1364, Jean d’Armagnac permit aux habitants de Cornus et de son mandement de reconstruire un fort pour se protéger et d’entourer la localité de murailles. Les seigneurs étaient au XIVe s. la famille de Gozon, puis après les Gaujal, les Izarn-Villefort (XVIIe - Révolution). Cornus fut acquis aux protestants, après 1560, et devint un de leurs principaux points d’appui, jusqu’à la Révocation de l’Edit de Nantes. On sait que les populations, qui avaient une activité industrielle, passèrent plus facilement au protestantisme. En 1568, Pierre de Barrault, évêque de Lodève, fit assiéger Cornus avec quatre ou cinq cents hommes, mais fut forcé de lever le siège, à l’arrivée de Jean d’Arpajon, seigneur de Sévérac. Au XVIIe siècle, la famille de Gaujal, elle-même protestante, avait la seigneurie de Cornus. La Révocation de l’Edit de Nantes entraîna des abjurations en grand nombre ; quelques protestants formèrent une église du désert. Personne ne bougea au moment de la révolte des Camisards (1702-1709). Mais la Révolution fut générale en 1794 : 15 personnes seulement sur les 136 présentes à l’assemblée eurent la volonté (ou le courage ?) de demander le maintien du culte catholique.
Mais revenons un peu en arrière pour parler de l’église. Il y avait à l’origine deux églises : Saint-Sauveur dont il ne reste qu’un lieu-dit et Notre-Dame, remplacée par l’église actuelle de Saint-Pierre-ès-liens. Le prieuré dépendait de Saint-Guilhem le Désert. Après la Révocation (1685) on reconstruisit l’église avec l’aide du roi Louis XIV. Elle fut consacrée le 26 juillet 1688 et l’inscription : VIVAT LUDOVICUS MAGNUS 1688 rappelle l’action du Roi. C’est un édifice à chevet plat et à retable monumental en calcaire blanc.
Les conflits politiques du XIXe siècle ne furent qu’une conséquence des déchirements religieux. Le catholicisme ne fut pas inactif au lendemain de la Révolution : les clercs de Saint-Viateur s’établirent en 1842, suivis en 1859 par les sœurs de la Sainte-Famille de Villefranche. La reconstruction du clocher en 1875 fut le dernier acte spectaculaire de ce catholicisme qui avait bénéficié de l’appui des institutions. A partir de 1881, une vague d’anticléricalisme déferla avec force. Dans les municipalités, le radicalisme protestant domina quelque temps. Le plus brillant représentant de ce courant fut Emile Borel, fils d’un pasteur de Saint-Affrique, mathématicien, ministre, conseiller général de Cornus pendant huit ans. La concorde a été établie entre les deux communautés, mais la dépopulation a atteint dans le même temps de très graves proportions. En soixante ans, la commune a perdu les deux tiers de ses habitants. En 1962, le nombre des estivants dépassait celui des permanents.
Le temple protestant, oeuvre de Paul Coulon (né à Cornus en 1731 et commerçant à Neufchâtel), est dans la partie haute du village.
Ecole de garçons et école de filles sous l’Ancien Régime.
Aux environs de Cornus, se trouvent plusieurs dolmens (au Balcas, à Prévinquières). Nous ne reviendrons pas sur les nombreuses usines qui se trouvaient sur le Boras ou sur la Sorgues, qui révèlent une vallée industrieuse. » (Jean Delmas, 1997)

Cornús.

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© Institut occitan de l'Aveyron (Villefranche-de-Rouergue)

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