Vue générale du village et de l'abbatiale

Collecté en 1993 Sur la Commune de Conques Voir sur la carte
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Introduction

Vue générale du village et de l'abbatiale.

« La construction de l'actuelle église fut entreprise sous l'abbatiat d'Odolric (1039-1063) et d'Etienne II (1065-1087), qui fit bâtir les tribunes et la voûte de la nef. L'église achevée, Begon III (1087-1107) édifia le cloître, fit fabriquer des reliquaires en or et copier le texte des Evangiles. Une grande partie des sculptures furent exécutées au début du Xie siècle et le tympan fut probablement achevé au XIIe siècle. La sculpture de l'Annonciation, qu'on voit dans le transept nord, aurait primitivement servi de trumeau sous le tympan.
Il est ici inutile de faire l'inventaire des richesses archéologiques de Conques et il est nécessaire pour les connaître de faire l'acquisition d'un ouvrage développé ; l'édifice, son architecture et son décor, le cloître et le Trésor. Tout le monde connaît la majesté de sainte Foy (Xe s.) à laquelle on ajouta divers éléments au cours des siècles, les reliquaires pentagonal et hexagonal (VIIIe- XIIIe s.), le reliquaire dit de Pépin (IXe s.), le reliquaire dit A de Charlemagne (fin du XIe s.), la lanterne de Begon ou de saint vincent (fin du XIe s.), le reliquaire de la Vraie Croix ou du Pape Pascal (XIIe s.), l'Autel de Begon (1100), l'Autel de sainte Foy, le coffret des reliques de sainte Foy (XIIe s.), le Bras de saint Georges (XIIIe s.), la statuette de sainte Foy (XVe s.), la croix de procession (XVIe siècle), etc.
La dispersion et la disparition d'une grande partie des archives nous interdisent d'écrire d'une façon détaillée l'histoire des siècles suivants : la stagnation commença au XIVe siècle, la vogue des pèlerinages ayant cessé. l'abbaye eut cependant encore à sa tête de grands abbés, comme Raymond de Reilhac et Raymond de la Salle à la fin du xvie siècle. Mais la discipline monastique s'était relâchée. Les moines, se vantant de leurs droits d'immunité, s'opposaient à l'autorité des évêques et ils allèrent jusqu'à chasser de l'église, en 1514, François d'Estaing venu pour sa visite pastorale.
En 1537, le pape Paul III sécularisait l'abbaye. Le Chapitre, réduit à une vingtaine de chanoines, secondés de diverses personnes ayant des offices, disposait d'importants revenus. Mais les troupes protestantes s'abattirent sur Conques, le 9 octobre 1568, renversant la fontaine du cloître et mettant le feu à l'église. Le Trésor fut alors caché sous le pavement (les reliques furent retrouvées seulement en 1875, lors de la restauration du déambulatoire).
En 1790, fut supprimée l'abbaye qui était l'origine et la raison d'être du bourg. La population cacha le Trésor en 1792 et le sauva ainsi de l'enlèvement que projetait le commissaire du district d'Aubin. Après les troubles de la Révolution, l'abbatiale était tombée dans un profond oubli, et menaçait ruine, si bien que le Conseil municipal en envisageait la démolition. Vers 1830, Boissonnade, architecte départemental, fit abattre le cloître. Mérimée, inspecteur des Monuments historiques, redécouvrit le monument en 1837 et obtint son sauvetage.
En 1873 enfin, Mgr. Bourret, évêque de Rodez, restaura le culte de sainte Foy et introduisit les Pères prémontrés, établis à Saint-Michel de Frigolet, renouant ainsi avec la tradition conventuelle de Conques. L'abbaye fut peu à peu restaurée (dégagement du déambulatoire, exhaussement des tours de la façade). Mais la population, au XIVe siècle de 3.000 âmes au moins, ne compte plus aujourd'hui que quatre cents habitants. » (Jean Delmas)

Concas.

Photo

Vue générale du village et de l'abbatiale
© Institut occitan de l'Aveyron (Villefranche-de-Rouergue)

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