Fac-similé du début de la Chanson de sainte Foy (Cançon de santa Fe), vers 1060

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Introduction

Fac-similé du début de la Chanson de sainte Foy (Cançon de santa Fe), vers 1060

« [L]egir audi sotz eiss un pin
del vell temps un libre latin to. t l’escol
tei tro a la fin hanc non fo senz q’el non. I de
clin parled de. I pair’a. I rei Licin e de. I
linnadg’a. I Maximin cel meiro. ls saintz
en tal traïn con fa. I venaire’ls cervs matin a clusa. ls menan
et a fin mortz los laissavan en sopin Jazon e’is camps
cuma fradin no’ls sebelliron lur vizin czo fo prob
de. I temps Constantin. Canczon audi q’es bella’n tresca
que fo de razo espanesca non fo de paraulla grezesca
ne de lengua serrazinesca dolz’e suaus es plus que bres
ca e plus qe nulz pimentz q’om mesca qi ben la diz a
lei francesca cuig me qe sos granz pros l’en cresca.
e q’en est segle l’en paresca. Tota Basconn’e Aragons
e l’encontrada delz Gascons sabon quals es aqist can
czons... »


« J’ouïs lire sous un pin
De l’ancien temps un livre latin ;
Que j’écoutai jusqu’à la fin ;
Jamais ne fut sens, qu’il ne l’expose.
Il parla du père du roi Licin
Et du lignage du roi Maximin.
Ceux-là chassèrent les saints, du même train
Que le veneur fait les cerfs au matin,
Ils les mènent à prison et à fin ;
Morts, ils les laissaient sur le dos ;
Ils gisent dans les champs comme misérables ;
Leurs voisins ne les ensevelirent pas.
Ce fut vers le temps de Constantin.

J’ouïs une chanson belle en danse,
Dont le sujet fut espagnol.
Mais qui n’était pas de parole grecque,
Ni de langue sarrasine ;
Plus douce et suave que miel en rayon
Et meilleure qu’aucun piment pilé.
Celui qui la dit bien à la manière française,
Je crois qu’il en tirera profit,
Et sera en vue dans le monde.
Tout le pays des Basques et l’Aragon
Et la contrée des Gascons
Connaissent cette chanson,
Et la vérité de son contenu,
Je l’entendis dire à des clercs
Et à des lettrés de bonne marque,
Comme le montre la passion
Où l’on lit ces leçons.
Et si cet air vous plaît,
Ainsi que le premier ton le guide,
Je vous la chanterai libéralement. » (Extrait de La chanson de sainte Foi d’Agen, traduction d’Antoine Thomas, 1903)

Cançon de santa Fe, vèrs 1060.

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Fac-similé du début de la Chanson de sainte Foy (Cançon de santa Fe), vers 1060
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