“Pierre à venin” (pèira de veren) enchâssée
Introduction
“Pierre à venin” (pèira de veren) enchâssée
De tout temps on a prêté aux pierres particulières – comme les haches de pierre polie, les nodules, les météorites – des vertus protectrices ou curatives. Il existe encore quelques-unes de ces pierres sur le canton de Sant-Chèli. Leur origine est mystérieuse ou légendaire. Bien souvent il s'agit de variolites venues de Provence et vendues sur les foires (fièiras) ou échangées par les bergers (pastres). Chaque pierre est différente des autres par sa forme, sa taille et sa couleur. Outre les pierres à venin (pèiras de veren) qui guérissent les piqûres d’insectes ou les morsures de vipères, il existe aussi les pierres pour les yeux (pèiras pels uèlhs) qui enlèvent les poussières sous les paupières.
« Si dans le pays un quidam avait une trousse on l’appelait d’urgence. Le remède le plus efficace était la “pierre de Cantemesse”. C’était une pierre miraculeuse évoquant la tête d’une épingle à chapeau. On la frottait sur la plaie, on la plongeait dans l’eau, et on voyait apparaître dans les interstices l’image de la bête malfaisante. » (Extrait de “Connaissez-vous La Bastide”, d’Edmond Quintard, dans Revue du Rouergue, 1983)
Pèira de veren de Cantamessa