Pégorier René, acordeonista

Collecté en 1998 par IOA Sur les Communes de Condom-d'Aubrac, Le Cayrol, Prades-d'Aubrac Voir sur la carte
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Introduction

Les anciens jouaient de la cabreta, ou cabra, et de l’accordéon diatonique.

L’accordéon chromatique n’est apparu en Rouergue qu’au début du XXe siècle.

Les premiers cabretaires utilisaient une cabreta a boca (cabrette à bouche), sans soufflet.

Le Rouergue septentrional est très représentatif de l’influence du mouvement revivaliste impulsé par l’émigration parisienne et qui se manifeste dans le succès du couple cabrette-accordéon chromatique.

Ethnotexte

René PÉGORIER

né en 1936 à Condom d'Aubrac, décédé en 2022.

Transcription

Occitan
Français

« Ai aprés a jo(g)ar de l’acordeon ambe lo miu cap, tot solet. Aviái aprés sus un pichon acordeon, un diatonica a l’atge de dètz, dotze ans. Aprèssa, quand agère ganhat un pauc d’argent, crompère un cromatica. N’ai avut tres o quatre.
Al Cairòl, n’i aviá un vièlh que jo(g)ava amb un pichon diatonica. Jo(g)ava los tres-quarts dels mari(d)atges. S’apelava Lacan de Cossanas.
Pièi i aviá un autre òme que venguèt al Cairòl far menusièr, èra sortit de Pradas d’Aubrac, Camille Cayla, s'apelava. Jo(g)ava l'acordeon virat dejost-dessús ambe la man gaucha. Quand nos trobàvem dins los mari(d)atges, ieu ère jove encara, totjorn me caliá montar per jo(g)ar. A l’epòca, nos fasián jo(g)ar sus de taulas, podiam pas jo(g)ar per tèrra. La musica, caliá que sesquèsse en naut. Alara, de còps, sortiá defòra e i se retardava, se pausava un bocin, alara ieu jo(g)ave.
Quand jo(g)ave las nòças, aviái mon cabretaire. Malurosament, es mòrt. Èra Galtièr de Sant-Cosme.
Aicí, a Salgas, i aviá de Raulhac que jo(g)avan la cabra. »

« J'ai appris à jouer de l'accordéon dans ma tête, tout seul. J'avais appris sur un petit accordéon, un diatonique à l'âge de 10, 12 ans. Après, quand j'eus gagné un peu d'argent, j'achetai un chromatique. J'en ai eu 3 ou 4.

Au Cayrol, il y avait un vieux qui jouait avec un petit diatonique. Il jouait les 3/4 des mariages. Il s'appelait Lacan de Coussanes.

Puis il y avait un autre homme qui vint au Cayrol pour faire menuisier, il était sorti de Prades d'Aubrac, Camille Cayla, il s'appelait. Il jouait avec l'accordéon retourné avec la main gauche. Quand nous nous trouvions dans les mariages, moi j'étais jeune encore, il me fallait toujours monter pour jouer. À l'époque, ils nous faisaient jouer sur des tables, nous ne pouvions pas jouer par terre. L'instrument, il fallait qu'il soit en haut. Alors, parfois, il sortait dehors et il s'y retardait, il se reposait un peu, alors moi je jouais.

Quand je jouais les noces, j'avais mon cabretaire. Malheureusement, il est mort. C'était Galtier de Saint-Côme.

Ici, à Salgues, il y avait des Raulhac qui jouaient de la cabrette. »

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