La bracona al masuc

Collecté en 2000 Sur les Communes de Condom-d'Aubrac, Prades-d'Aubrac Voir sur la carte
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Introduction

Pour améliorer le quotidien, les montanhièrs attrapaient des truites dans les ruisseaux de la montanha. Parfois, ils organisaient una tarida : ils déviaient le cours d'un petit ruisseau pour attraper les truites à la main.

On chassait aussi quelques lièvres.

Vidéo

© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL

AMAT JOSEPH ET GUICHARD JEAN

né en 1917 à Born ; né en 1927 à Salgues.

Transcription

Occitan
Français
« N'i aviá que braconavan a la caça, aquelses qu'èran caçaires, mès ieu aquò èra mai la pesca. Un còp lo garda m'atrapèt que ère dins la gorga, que m'ère metut tot nud per atrapar una trocha, una brava trocha. Tot d'un còp :
“E ben, n'i a d'aquelas trochas ?”, que me fa lo garda.
A puta ! lo garda, miladi !
Sai que lo garda, aquò lo choquèt un pauc. Me lève tot nud…
E alara li di(gu)ère :
“Sabètz que n'i a pas gaire mès n'i a una, aquí, quand mème, la voliái atrapar parce que l'ai vista, es polida…”
Me di(gu)èt :
“Pescatz sovent ?
– Òp… pas gaire, empr'aquís mès pas gaire, pas gaire…”
Ieu voliái pas, voliái pas, gausave pas…
“E ben, me di(gu)èt, bona pesca !”
Parti(gu)èt. Atal di(gu)ère :
“Puta, que siás brave !”
Miladi, me podiá fotre un verbal ! Il avait le droit. »
Le braconnage au masuc
« Certains braconnaient à la chasse, ceux qui étaient chasseurs, mais moi c’était plutôt la pêche. Une fois le garde m’a attrapé alors que j’étais dans un trou d’eau, je m’étais mis tout nu pour attraper une truite, une belle truite. Tout à coup :
“Eh bien, il y en a de ces truites ?”, me fait le garde.
Ah putain ! le garde, mille dieux !
Peut-être que le garde a été un peu choqué. Je me lève tout nu...
Et alors je lui ai dit :
“Vous savez il n’y en a pas beaucoup, mais il y en a une, là, quand même, je voulais l’attraper parce que je l’ai vue, elle est jolie...”
Il m’a dit :
“Vous pêchez souvent ?
– Oh... pas tellement, par là mais pas beaucoup, pas beaucoup...”
Je ne voulais pas, je ne voulais pas, je n’osais pas....
“Eh bien, me dit-il, bonne pêche !”
Il est parti. J’ai dit comme ça :
“Putain, que tu es sympathique !”
Mille dieux, il pouvait me foutre un procès-verbal ! Il avait le droit. »

Localisation

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