COMPS-la-GRANDVILLE (Aveyron). – Vue générale

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Introduction

COMPS-la-GRANDVILLE (Aveyron). – Vue générale

Villageois (vilatjons) et enfants (dròlles, enfants) dans une prairie (prada, prat)

« Le prieuré de Notre-Dame de l’Assomption de Comps est cité en 1170. Il fut acheté vers cette époque par l’abbé de Bonnecombe, qui le tenait, ainsi que le village, des comtes de Toulouse. Le village possédait des éléments de fortification, tours et portes, au début du XIIIe siècle. Au milieu du XVe siècle, les habitants réclamèrent un système de fortification complet, qui leur fut accordé par l’abbé et le seigneur de Landorre. Ils obtinrent alors quelques privilèges, comme celui de choisir deux économes et des procureurs.
L’église renferme un remarquable retable du XVIIe siècle, orné de colonnes torsadées, de statues de la Vierge et d’anges. Il provient de l’abbaye de Bonnecombe. Belle croix devant le cimetière.Un château fut construit à Comps par l’abbé de Bonnecombe, Alexandre de Carreto, afin d’y loger sa famille (milieu du XVIe siècle). Il y avait une aumône publique importante de Bonnecombe sous l’Ancien Régime.
La Barthe : Ardoisières.
Bonnecombe : L’abbaye cistercienne Notre-Dame de Bonnecombe fut fondée le 3 janvier 1167 par Raymond V, comte de Rodez, et par Hugues, évêque de Rodez. Celui-ci mort en 1212 fut inhumé dans le chœur de l’église. Les premiers moines avaient essaimé de l’abbaye de Candeil en Albigeois, fille de Granselve, elle-même fondée par Clairvaux. De 1167 à 1470, l’abbaye compta trente abbés : le premier fut Matfred ou Maffre. Elle connut sous leur abbatiat une grande prospérité, s’étendant sur la partie occidentale du Rouergue et dans le Nord de l’Albigeois (granges de Bonnefon près de Naucelle, de Ruffepeyre près de Clairvaux, de Bougaunes, près de Marcillac, d’Is près de Druelle, de Bar près de Moularès, etc.) et colonisant une partie de l’actuel canton de Cassagnes-Bégonhès. Par la suite, les abbés commendataires dirigèrent l’abbaye jusqu’en 1790. Ils furent souvent de grands dignitaires ecclésiastiques, qui avaient leurs intérêts ailleurs qu’à Bonnecombe. Quelques-uns résidèrent au château de Vareilles, au-dessus de Bonnecombe. Presque tous avaient des vicaires généraux, agents ou procureurs pour administrer les biens d’une abbaye, qui souvent ne les intéressait que par la pension qu’elle leur procurait. Parmi ces abbés commendataires, on remarque Jean de Jouffroy, évêque d’Albi, dit le cardinal d’Arras (1470-1473), Guillaume d’Estouteville, cardinal, qui fut doyen du Sacré-Collège (1475-1483), Jean-Baptiste Cibo, cardinal (1483-1484), qui devint pape sous le nom d’innocent VIII, Paul de Carretto, évêque de Cahors en 1525, Renaud d’Este, prince de Modène et cardinal d’Este (1656-1672), Antoine de Guiscard, dit l’abbé de la Bourlie (1672-1703), qui essaya de provoquer en Rouergue un mouvement en faveur des Camisards. Il mourut à Londres en 1711, après avoir été arrêté pour correspondances criminelles. Dans le cloître étaient enterrés quelques grands personnages laïques : les seigneurs de Landorre, de Roquecezière, Guillaume de Scorailles, sénéchal du Comté de Rodez († 1342). En 1732, les moines entreprirent la construction d’une nouvelle église au Nord de la première. Elle était achevée en 1757. En 1790, les cisterciens étaient au nombre de neuf. Au lendemain du vote du décret portant suppression des vœux religieux, ils firent mettre à l’abri leurs archives. L’abbaye fut par la suite livrée au pillage et les bâtiments ruinés.En 1876, les bâtiments furent rachetés par l’évêché à la Société des mines de Carmaux qui en était propriétaire ; et une nouvelle communauté monastique affiliée à Aiguebelle, fut formée. Celle-ci entreprit la reconstruction du monastère, démolissant ce qui n’était pas sûr. De l’église primitive, on garda les bases des murs de la nef et la partie Nord du transept. La communauté cistercienne a cessé en 1966. Elle fit place à une communauté orthodoxe. En 1968, un centre d’hébergement et de réadaptation pour sortis de prisons y fut établi. Depuis quelques années, une communauté de l’Arche (Lanza del Vasto) occupe les lieux.Pont d’une seule arche dit Pont du Diable et vieilles croix au bord de l’ancien chemin de pèlerinage de Bonnecombe à Saint-Hilaire (Le Bastié, Le Viala).
Florac : Domaine d'Antoine de Puel, juge des Canabières (1648).
Le Pont du Grandfuel : Ancien pont sur le Viaur. La famille de Landorre, qui avait la seigneurie de Salmiech, y percevait un péage.
Saint-Sauveur de Grandfuel : Le prieuré dépendait de Saint-Victor-de-Marseille (XIe siècle). L’église du XVe siècle a été fortifiée au XVIe siècle (poivrières) et remaniée au XVIIIe siècle. L’église primitive dont on voit le chevet arrondi est devenue une partie du presbytère. A l’intérieur, rétable polychrome et chaire du XVIIIe siècle.Relique de la Sainte-Epine et pèlerinage pour la pluie. L’un d’eux, qui eut lieu en 1893 rassembla des milliers de pèlerins.
Vareilles : Grange de Bonnecombe. Elle fut la résidence préférée des abbés commendataires du XVIe au XVIIIe siècle. C’est là que l’on pensa tout d’abord construire l’abbaye de Bonnecombe. C’est là aussi qu’Antoine de Guiscard de La Bourbe, abbé, installa son quartier général, lorsqu’il projeta en 1702 d’associer aux camisards des Cévennes tous ceux qui souffraient de la lourdeur de l’impôt, dans une grande révolte contre le roi de France. Ancien retable du XVIIe siècle remonté dans la chapelle domestique, refaite en 1937. Il y avait une aumône publique sous l’Ancien Régime, distribuée aux jours de Noël et de Pâques, qui pouvait aller à 13 charretées de seigle. « Les riches y ont part comme les pauvres ». On donnait 2 quartes et demie aux femmes et aux filles et à tous les garçons au-dessous de 15 ans. Ceux qui avaient au-dessus n’y avaient point part. » (Jean Delmas, 1996)

Comps (La Grand’ Vila)

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COMPS-la-GRANDVILLE (Aveyron). – Vue générale
© CANAC Françoise (Arvieu)

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