ABBAYE CISTERCIENNE DE N.-D. DE BONNECOMBE (Aveyron)

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Introduction

ABBAYE CISTERCIENNE DE N.-D. DE BONNECOMBE (Aveyron)

« Bonnecombe : L’abbaye cistercienne Notre-Dame de Bonnecombe fut fondée le 3 janvier 1167 par Raymond V, comte de Rodez, et par Hugues, évêque de Rodez. Celui-ci mort en 1212 fut inhumé dans le chœur de l’église.

Les premiers moines avaient essaimé de l’abbaye de Candeil en Albigeois, fille de Granselve, elle-même fondée par Clairvaux. De 1167 à 1470, l’abbaye compta trente abbés : le premier fut Matfred ou Maffre. Elle connut sous leur abbatiat une grande prospérité, s’étendant sur la partie occidentale du Rouergue et dans le Nord de l’Albigeois (granges de Bonnefon près de Naucelle, de Ruffepeyre près de Clairvaux, de Bougaunes, près de Marcillac, d’Is près de Druelle, de Bar près de Moularès, etc.) et colonisant une partie de l’actuel canton de Cassagnes-Bégonhès.

Par la suite, les abbés commendataires dirigèrent l’abbaye jusqu’en 1790. Ils furent souvent de grands dignitaires ecclésiastiques, qui avaient leurs intérêts ailleurs qu’à Bonnecombe. Quelques-uns résidèrent au château de Vareilles, au-dessus de Bonnecombe. Presque tous avaient des vicaires généraux, agents ou procureurs pour administrer les biens d’une abbaye, qui souvent ne les intéressait que par la pension qu’elle leur procurait.

Parmi ces abbés commendataires, on remarque Jean de Jouffroy, évêque d’Albi, dit le cardinal d’Arras (1470-1473), Guillaume d’Estouteville, cardinal, qui fut doyen du Sacré-Collège (1475-1483), Jean-Baptiste Cibo, cardinal (1483-1484), qui devint pape sous le nom d’innocent VIII, Paul de Carretto, évêque de Cahors en 1525, Renaud d’Este, prince de Modène et cardinal d’Este (1656-1672), Antoine de Guiscard, dit l’abbé de la Bourlie (1672-1703), qui essaya de provoquer en Rouergue un mouvement en faveur des Camisards. Il mourut à Londres en 1711, après avoir été arrêté pour correspondances criminelles.

Dans le cloître étaient enterrés quelques grands personnages laïques : les seigneurs de Landorre, de Roquecezière, Guillaume de Scorailles, sénéchal du Comté de Rodez († 1342). En 1732, les moines entreprirent la construction d’une nouvelle église au Nord de la première. Elle était achevée en 1757. En 1790, les cisterciens étaient au nombre de neuf. Au lendemain du vote du décret portant suppression des vœux religieux, ils firent mettre à l’abri leurs archives. L’abbaye fut par la suite livrée au pillage et les bâtiments ruinés.

En 1876, les bâtiments furent rachetés par l’évêché à la Société des mines de Carmaux qui en était propriétaire ; et une nouvelle communauté monastique affiliée à Aiguebelle, fut formée. Celle-ci entreprit la reconstruction du monastère, démolissant ce qui n’était pas sûr. De l’église primitive, on garda les bases des murs de la nef et la partie Nord du transept. La communauté cistercienne a cessé en 1966. Elle fit place à une communauté orthodoxe. En 1968, un centre d’hébergement et de réadaptation pour sortis de prisons y fut établi. Depuis quelques années, une communauté de l’Arche (Lanza del Vasto) occupe les lieux.

Pont d’une seule arche dit Pont du Diable et vieilles croix au bord de l’ancien chemin de pèlerinage de Bonnecombe à Saint-Hilaire (Le Bastié, Le Viala). » (Jean Delmas, 1996)

Abadiá de Bonacomba, a Comps La Grand' Vila

Photo

ABBAYE CISTERCIENNE DE N.-D. DE BONNECOMBE (Aveyron)
© CRÉPIN Jacques (Bozouls), FABRE Jacqueline (Comps-la-Grand-Ville)

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