Cantar per far dançar

Collecté en 2000 par IOA Sur les Communes de Colombiès, Rieupeyroux Voir sur la carte
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Introduction

La borrèia était la danse reine, sous une multitude de formes (de dos, de quatre, crosada, tornejaira, montanharda, calha, salta-l'ase…), avant l'arrivée des danses à la mode : polka, polka-piquée, mazurka, varsovienne, autrichienne, scottish…

Faute de musiciens, on faisait danser à la voix en interprétant des pots-pourris, en chantant “al tra-la-la” ou en utilisant des objets du quotidien (peigne, bouteille et cuillères…).

Ces bourrées chantées sont illustrées par un film tourné à Rieupeyroux dans les années 1970 par Robert Talon.

Vidéo

© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL / Robert TALON

Paul CAZOR

né en 1932 à Colombiès.

Transcription

Occitan
Français
« Un còp èra, quand escodiam, quand aviam finit d'escodre, i aviá un tipe que cantava e los autres que dançavan. Aviam pas besonh de musica.

“Malurós qu'a una femna,
Malurós que n'a pas. (bis)

Que n'a pas ne vòl una,
Que n'a una ne vòl pas. (bis)

Lo cocut canta mía,
Canta pas lònh d’aicí. (bis)

Que cante dins l’Auvèrnhe !
Respondèt lo Quercin. (bis)

Fai-lo cornard, ma filha,
Ton paire o èra ben. (bis)

Ta maire lo prestava,
E encara l'a ben. (bis)

Vai, vai, vai, morralhada,
E vai, vai, vai te lavar. (bis)

Quand tornaràs, morralhada,
Quand tornaràs dançaràs. (bis)

Malurós qu'a una femna,
Malurós que n'a pas. (bis)

Que n'a pas ne vòl una,
Que n'a una ne vòl pas. (bis)

Lo curat que la confessava,
S'apelava, s'apelava,
Lo curat que la confessava,
S'apelava Pierron.

Li di(gu)èt de levar la rauba,
La levava, la levava,
Li di(gu)èt de levar la rauba,
La levava plan pro.

Son davalats,
Los borruts de la montanha,
Son davalats,
Los borruts de l'an passat.

Son davalats,
Los borruts de la montanha,
Son davalats,
Mès tornaràn ben montar.

Regretan pas,
Lo país de la ginciana,
Regretarián,
Una mia se l'avián. (bis)” »
Chanter pour faire danser
« Autrefois, quand nous dépiquions, quand nous avions fini de dépiquer, il y avait un type qui chantait et les autres qui dansaient. Nous n’avions pas besoin d’instrument.

Malheureux qui a une femme,
Malheureux qui n’en a pas.

Qui n’en a pas en veut une,
Qui en a une n’en veut pas.

Le coucou chante amie,
Il ne chante pas loin d’ici.

Qu’il chante en Auvergne !
Répondit le Quercy.

Fais-le cocu, ma fille,
Ton père l’était bien.

Ta mère le prêtait,
Et elle l’a bien encore.

Va, va, va, barbouillée,
Et va, va, va te laver.

Quand tu reviendras, barbouillée,
Quand tu reviendras, tu danseras.

Malheureux qui a une femme,
Malheureux qui n’en a pas.

Qui n’en a pas en veut une,
Qui en a une n’en veut pas.

Le curé qui la confessait,
S’appelait, s’appelait,
Le curé qui la confessait,
S’appelait Pierrou.

Il lui dit de relever sa robe,
Elle la relevait, elle la relevait,
Il lui dit de relever sa robe,
Elle la relevait bien assez.

Ils sont descendus,
Les chevelus de la montagne,
Ils sont descendus,
Les chevelus de l’an dernier.

Ils sont descendus,
Les chevelus de la montagne,
Ils sont descendus,
Mais ils remonteront bien.

Ils ne regrettent pas,
Le pays de la gentiane,
Ils regretteraient,
Une amie s’ils en avaient une.” »

Localisation

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