Lo vedelièr
Introduction
Selon un calendrier immuable, les bêtes montent sur l'Aubrac le 25 mai et en redescendent pour la Sent-Guirald (Saint-Géraud), le 13 octobre. Elles passent la belle saison dans des pâturages d’altitude appelés montanhas.
Dans les burons (masucs), on fabriquait jadis la fourme d'Aubrac.
Sur l'Aubrac l'équipe type des buronniers (montanhièrs) était composée d'un cantalés, d'un pastre, d'un vedelièr et d'un rol.
Le vedelièr s'occupait principalement des veaux (vedèls).
Avant la traite, le vedelièr et le rol laissaient téter un peu le veau (amairar ou mairejar, de maire : mère) puis ils l'attachaient à la patte antérieure de sa mère (cambilhar). Le cantalés et le pastre commençaient alors à traire (mólzer). Ce leurre permettait à la vache de délivrer son lait. Petit à petit on laissait de moins en moins de lait au veau.
En dehors des heures de traite, le vedelièr surveillait les veaux afin qu'ils ne rejoignent pas les vaches. Le soir, il leur apportait un complément de foin.
Au masuc, le vedelièr était chargé de la préparation des repas et du nettoyage des seaux (farrats). Arenar signifie laver avec du sable (arena).
La còrcha est un petit joug que les hommes utilisaient pour porter les seaux d’eau nécessaires au masuc.
Ethnotexte
Marcel BESOMBES
né en 1922 à Castelnau de Mandailles.
Transcription
Occitan
Français
Lo vedelièr, lo matin, aquò premièr que fasiá, anava arenar los farrats, qu’apèlan. I aviá de ceucles tot lo torn e caliá que lusi(gu)èsson. Cada jorn, partiá a la fònt amb una còrcha e de cendres del fuòc. Aviam pas l’ai(g)a dedins.
Demorère tres ans vedelièr e tornère a l’ostal per adujar los parents. »
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