A Tolosa cal anar…
Introduction
On appelle molinièiras les chansons mettant en scène les meuniers. Ces chansons sur les moulins, les meuniers (molinièrs) et les meunières (molinièiras) ont toujours un contenu équivoque.
Celle-ci, appelée aussi "Cançon del rodet" et attestée dans la plupart des pays rouergats, est interprétée dans la région de Rignac accompagnée de gestes imitant le mouvement des meules (mòlas) en faisant tourner une assiette sur la pointe d'un laguiole, à l'aide d'un torchon. Vers Naucelle, on la chante en tapant le fond d'un verre sur la table en un mouvement circulaire.
Dans notre montage, Laurette commence la chanson qui sera terminée par Odette Marcilhac de Saint-Côme d'Olt.
Vidéo
Laurette HÉRAIL
née Rey en 1935 à Raynals de Castelnau de Mandailles, décédée en 2019.
Transcription
Occitan
Français
Diu me garde un bon voiatge. (bis)
En fasquent aquel voiatge,
Rencontrère un molin de vent,
Aquí se ganha de l’argent. (bis)
Dins aquel molin de vent,
I a una galharda molinièira. (bis)
“Di(g)atz-me vos la molinièira,
Voldriatz pas logar un vailet,
Per far rodar lo rodet ? (bis)
– Ieu quand lògue un vailet,
Ieu lo lògue a ma mòda. (bis)
Me cordura, me petaça,
Me fricassa, me repassa,
Met lo blat dins la palhassa,
Me fa rodar lo rodet,
Aquí i a un polit vailet.” (bis) »
« À Toulouse il faut aller,
Dieu me garde un bon voyage.
En faisant ce voyage,
Je rencontrai un moulin à vent,
Là, on gagne de l’argent.
Dans ce moulin à vent,
Il y a une gaillarde meunière.
“Dites-moi, la meunière,
Ne voudriez-vous pas louer un valet
Pour faire tourner la turbine ?
– Moi, quand je loue un valet,
Moi, je le loue à ma mode.
Il coud pour moi, il raccommode,
Il fricasse pour moi, il repasse,
Il met le blé dans la corbeille,
Il fait tourner la turbine,
Voilà un gentil valet.” »