La feda e l'estable de las trèvas

Collecté en 2000 Sur la Commune de Castanet Voir sur la carte
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Introduction

Les trèvas ou trèves sont des revenants qui se manifestaient de diverses manières afin de contraindre des héritiers à faire dire des messes pour le repos de l'âme d'un défunt. Cette croyance était très répandue jusqu'au début du XXe siècle. Des plaisantins pouvaient en jouer.

Pour faire cesser ces phénomènes, on faisait appel au curé. La tradition orale rapporte que les croix implantées dans les campagnes et la sonnerie de l'angélus chassaient les trèvas.

Vidéo

© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL

Jean (Fernand) RIGAL

né en 1914 à Lacalm de Castanet.

Transcription

Occitan
Français
« Aquò's dos païsans d'un vilatge, aicí, de la parròquia, que avián facha la bomba un briat e se'n tornavan, èra mièjanuèch o mai.
Nautres, aviam un estable amont que l'apelavan “l'estable de las trèvas”. Dins las romècs i aviá una pichòta crotz. Aquò èra de camins sarrats, aquò èra pas… Èran pas dubèrts, los caminses. Aquò èra pas que de caminses de carri.
Tornavan, patringa, patranga, tot d'un còp, lo de darrèr, lo tirent per la blòda di(gu)èt :
“Di(g)a, di(g)a, finta, finta !”
Finta, vegèt una feda que barrava tot lo camin.
“Qu'es aquela puta de bèstia ?, di(gu)èron, aquò's lo Diable, aquò's pas…”
Alara, coma aquò èra en faça aquela crotz, sai pas, un se sovenguèt de la crotz, fa(gu)èt un signe de crotz, òp, la feda parti(gu)èt. »
La brebis et l’étable des revenants
« Ce sont deux paysans d’un village, ici, de la paroisse, qui avaient fait la fête un peu et ils repartaient, il était minuit ou plus.
Nous, nous avions une étable là-haut qu’ils appelaient “l’étable des revenants”. Dans les ronces il y avait une petite croix. C’était des chemins étroits, ce n’était pas... Ils n’étaient pas ouverts, les chemins. Ce n’était que des chemins de chars.
Ils rentraient, patringue, patrangue, tout à coup, celui de derrière, en le tirant par la blouse lui dit :
“Dis, dis, regarde, regarde !”
Il regarde, il vit une brebis qui barrait tout le chemin.
“Quelle est cette satanée bête ?, dirent-ils, c’est le Diable, ce n’est pas...”
Alors, comme c’était en face de cette croix, je ne sais pas, l’un se souvint de la croix, il fit un signe de croix, hop, la brebis partit. »

Localisation

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