Gargantuan

Collecté en 2000 Sur la Commune de Cassuéjouls Voir sur la carte
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Introduction

Gargantua est l'un des personnages mythologiques les plus populaires dans les régions françaises et occitanes. Rabelais en fit un de ses héros au XVIe siècle.

La taille extraordinaire de Gargantua permet le récit de situations pour le moins étonnantes. Dans l'œuvre de Rabelais, il décroche les cloches de Notre-Dame pour les suspendre au cou de sa jument.

De même, selon le récit le plus connu de la tradition orale rouergate relative à ce personnage, en se désaltérant dans une rivière, Gargantua croit avaler un insecte ou une brindille alors qu'il vient d'ingérer un attelage entier qu'une crue avait emporté.

Des aspects particuliers du relief sont également parfois imputés à ce géant (trace de pied sur un rocher, pierre gigantesque…). On parle alors de contes étiologiques. Ces contes expliquent l'origine du monde, des paysages, de l'homme, des animaux, des plantes...

D'autres géants comme Samson et parfois le Juif errant ont également été évoqués au cours de nos enquêtes.

Henri Mouly a publié une longue version de la légende de Gargantua (dans Legendas de Roergue ainsi que dans la Revue du Rouergue) inspirée par la tradition orale autour de l'os de baleine de l'église de Saint-Martial (appelé aussi omoplate de Samson ou platèla de Gargantua). Cette légende s'appuie également sur les rochers dispersés dans Rieupeyroux que Gargantua aurait lancés depuis la chapelle Saint-Jean.

Vidéo

© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL

Alexandre CALMELS

né en 1925 à La Barthe de Cassuéjouls, décédé en 2008.

Transcription

Occitan
Français
« Lo Gargantuan, de la Viadena volguèt saltar al Carladés. Abans de saltar al Puèg de las Fachilhièiras, en davalent, parce que fasiá un pas lòng, de la Viadena, saltava al Carladés, ve(g)èt quicòm de verd, aval. Cre(gu)èt qu'aquò èra un verdal, aviá pas manjat de dos o tres jorns… Aquò èra un carri de boissons, o te mangèt d'un pic. E se'n va jaire… Torna montar sul Puèg de las Fachilhièiras e, un còp que sesquèt alai, s'endurmi(gu)èt. Mas que, quand se desravilhèt, aviá una set que tot fumava ! Di(gu)èt :
“Me cau anar biure a Truèiras.”
E tornèt davalar enç'aval mas que, en davalent a Truèiras, aquò pinja talament qu'i sètz pas jamai passats, pof !, dins les traucs de Truèiras. Aquò's per aquò exista pas plus. »
Gargantua
« Gargantua voulut sauter de la Viadène au Carladez. Avant de sauter au Puech de las Fachilhièiras, en descendant, parce que ça faisait un long pas, de la Viadène, il sautait au Carladez, il vit quelque chose de vert, en bas. Il crut que c’était un verger, il n’avait pas mangé depuis deux ou trois jours... C’était un char de buissons, il le mangea d’un coup. Et il s’en va se coucher... Il remonte sur le Puech de las Fachilhièiras et, une fois qu’il fut là, il s’endormit. Mais, quand il se réveilla, il avait une soif terrible.
Il dit :
“Il me faut aller boire dans la Truyère.”
Et il redescendit en bas mais, en descendant à la Truyère, ça penche tellement que... vous n’y êtes jamais passés, pouf !, dans les trous de la Truyère. C’est pour ça qu’il n’existe plus. »

Localisation

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